De janvier à mars, elle est passée à 28,2% des voitures particulières à moteur électrique importées de l'étranger, a annoncé vendredi l'Office fédéral des statistiques. Au même trimestre de l'année précédente, elle était encore de 7,8%. Le constructeur chinois de voitures électriques Nio, par exemple, a récemment annoncé vouloir prendre des parts de marché à son concurrent allemand Volkswagen en Europe.

"De nombreux produits de la vie quotidienne, mais aussi des marchandises pour la transition énergétique, proviennent désormais en grande partie de Chine", ont souligné les statisticiens. En valeur, au premier trimestre, 86,0% des ordinateurs portables importés en Allemagne, 67,8% des smartphones et téléphones et 39,2% des batteries lithium-ion provenaient par exemple de la République populaire. "Mais la Chine est de loin le principal partenaire commercial de l'Allemagne, non seulement dans le domaine des produits finis, mais aussi dans celui des matières premières", a-t-on précisé. Pour les métaux de terres rares utilisés dans de nombreuses technologies clés comme l'électromobilité ou l'énergie éolienne, 91,8 % des importations provenaient de ce pays. Un an plus tôt, ce chiffre était de 98,1 %.

La Chine est restée le principal partenaire commercial de l'Allemagne au premier trimestre. Cependant, le volume du commerce extérieur - la valeur des exportations et des importations - a baissé de 10,5 pour cent pour atteindre 64,7 milliards d'euros. C'était à peine plus que le commerce avec les États-Unis, qui s'élevait à 64,1 milliards.

Les exportations allemandes vers la Chine ont baissé de 12% au cours des trois premiers mois de l'année, pour atteindre 24,1 milliards d'euros, malgré l'abandon de la politique stricte du "zéro Covid", qui avait suscité l'espoir d'une reprise de la deuxième économie mondiale après les Etats-Unis. Les exportations de voitures et d'équipements automobiles ont particulièrement chuté, de 23,9%, à 6,3 milliards d'euros. En revanche, les machines ont augmenté de 1,3 pour cent pour atteindre 4,8 milliards d'euros. Parallèlement, les importations chinoises ont atteint 40,6 milliards d'euros, soit une baisse de 9,7% par rapport au même trimestre de l'année précédente. L'excédent d'importation s'élève donc à 16,5 milliards d'euros.

(Rapport de Rene Wagner, rédigé par Ralf Bode. Pour toute question, veuillez contacter notre rédaction à l'adresse berlin.newsroom@thomsonreuters.com)