Après des rumeurs de contacts entre les deux groupes en février, une première offre de Vodafone (+0,26% à 176,30 pence) de 7,2 milliards d'euros mi-juin et une surenchère de son concurrent américain Liberty Global pour 7,5 milliards le 17 juin, l'opérateur mobile britannique a révélé ce lundi qu'un accord de 7,7 milliards, soit 87 euros par action Kabel Deutschland, avait été bien accueilli par l'opérateur câblé allemand.

Vodafone entend ainsi renforcer sa présence outre-Rhin où il prospère déjà sous sa propre marque et se placer sur le marché local du triple play (TV, Internet et téléphonie fixe).

En renchérissant sur l'offre de dernière minute de l'américain Liberty Global, Vodafone dit anticiper des synergies annuelles de 300 millions d'euros (hors coûts d'intégration) à partir de la quatrième année suivant la finalisation de la fusion. Selon lui, les administrateurs de Kabel Deutschland devraient soutenir cette dernière proposition qui sera payé par la trésorerie actuelle de Vodafone et par des lignes de crédit bancaires non encore utilisées.

Après cette annonce d'avant-bourse, l'action Vodafone se plaçait dans le peloton de tête du Footsie 100.

Selon le broker Oddo, ce rachat est très stratégique car il permettra d'une part à Vodafone de proposer du très haut débit sur le marché allemand à des tarifs concurrentiels, et d'autre part d'empêcher Liberty Global, déjà propriétaire du câblo-opérateur allemand KabelBW, de devenir un concurrent sérieux en Allemagne sur le marché de la téléphonie mobile.

Une fois la fusion réalisée, le nouveau groupe représentera en Allemagne un chiffre d'affaires (pro forma) de 11,5 milliards d'euros, avec 32,4 millions de clients mobiles, cinq millions d'abonnés au haut débit et 7,6 millions de clients télévision.