Alors que le torchon brûle actuellement entre Vivendi et Mediaset, le président du directoire du groupe diversifié français Arnaud de Puyfontaine n'a pas fermé la porte à des discussions avec d'autres groupes transalpins.

'Le projet de Vivendi de créer un groupe français leader mondial des contenus reste d'actualité. Nous ferons tout pour trouver une solution avec Mediaset, mais ce n'est pas une condition sine qua non. Il y a d'autres acteurs en Italie', a en effet expliqué le dirigeant à nos confrères des Echos, considérant que Vivendi détient notamment près du quart du capital de Telecom Italia, dont le vice-président n'est autre que, depuis avril dernier,... Arnaud de Puyfontaine.

Et ce dernier de réfuter 'formellement' l'accusation de Mediaset d'une instrumentalisation de l'accord entre Vivendi et l'entreprise italienne concernant la filiale de télévision à péage de Mediaset, Mediaset Premium, que souhaite s'offrir le groupe français

Pour autant, et même si Mediaset a ouvertement soulevé l'hypothèse de poursuites judiciaires après que Vivendi a proposé des conditions financières nouvelles au rachat de la filiale précitée, 'les ponts ne sont pas coupés', assure Arnaud de Puyfontaine, pour qui Vivendi veut toujours que 'l'accord d'alliance soit respecté'.

Il n'en demeure pas moins que le dirigeant a repris à son compte la thèse émise dans le communiqué diffusé vendredi après-midi - et confirmée par un rapport de Deloitte transmis début juin -, selon laquelle le business plan qui prévoit l'atteinte de l'équilibre d'exploitation de Mediaset Premium dès 2018 repose sur des hypothèses fantaisistes.

Les 2 camps sont donc campés sur leurs positions à ce stade. Reste à savoir lequel des 2 lâchera du lest pour sortir de l'impasse...


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