PARIS, 20 janvier (Reuters) - La Ligue nationale de rugby (LNR) a annoncé lundi qu'elle attribuait les droits de retransmission à la télévision des quatre prochaines saisons du Top 14 de rugby à Canal + (groupe Vivendi ) au terme d'un processus d'enchères long et disputé, émaillé de plusieurs rebondissements.

L'instance dirigeante du rugby français a annoncé cette décision sur son compte twitter. (https://twitter.com/lnr_fr)

La décision de la LNR clôt un long feuilleton ayant pour toile de fond la rivalité entre les chaînes payantes Canal+ et BeIN Sports pour décrocher les droits de retransmission des compétitions sportives les plus attractives.

Dernier épisode en date, l'Autorité de la concurrence avait demandé fin juillet à la LNR de remettre en jeux l'essentiel des droits du Top 14 qui venaient d'être attribués six mois plus tôt à Canal+.

Saisie en urgence par les chaînes BeIN Sports, propriétés des Qataris d'Al Djazira, l'Autorité avait à l'époque estimé que les modalités de négociation et de conclusion de l'accord entre la Ligue et Canal+ étaient "susceptibles de révéler une entente anticoncurrentielle".

La décision a fait l'effet d'un coup de massue pour la LNR qui avait réussi un joli coup en cédant les droits de sa compétition à la chaîne cryptée pour 355 millions d'euros, le double de ce qu'elle versait précédemment, faisant du Top 14 le championnat le plus cher dans l'univers du ballon ovale.

Pour réussir ce pari, la LNR avait dénoncé, comme le lui permettait une clause, le contrat qui la liait au numéro un français de la télévision payante jusqu'à la fin de la saison 2015-2016 afin de lancer un nouvel appel d'offres.

Les discussions avec Canal+ avaient un temps viré au bras de fer avant qu'un compromis soit trouvé au début de l'année 2014 mais c'était sans compter le recours du candidat malheureux BeIN Sports devant l'Autorité de la concurrence.

Le prix de réserve pour le nouvel appel d'offres avait été fixé 71 millions d'euros par saison, soit la moyenne de la contribution annuelle qui devait être versée par Canal+. (Gwénaëlle Barzic, édité par Jean-Michel Bélot)