« L'affaire Vivendi » s'est rappelé aux mauvais souvenirs des investisseurs alors que les trois mois du procès n'avaient guère fait de vagues en Bourse. Vivendi (- 2,88% à 20,04 euros) affiche la plus forte baisse de l'indice CAC 40 après la publication d'un article du Financial Times selon lequel le spécialiste du divertissement pourrait avoir à payer jusqu'à 8 milliards d'euros de dommages et intérêts dans ce dossier. Un chiffre qui a désagréablement surpris les investisseurs.

Celui-ci est cependant à prendre avec précaution puisqu'il émane de l'expert des plaignants, cité par Arthur Abbey, leur principal avocat, dans une interview au quotidien. Arthur Abbey représente un groupe d'actionnaires, dont 500 000 français, qui accusent l'ancien patron du groupe Jean-Marie Messier et son ancien directeur financier Guillaume Hannezo d'avoir dissimulé la véritable situation financière de Vivendi entre 2000 et 2002.

Le Financial Times précise qu'il est presque certain que Vivendi, Jean-Marie Messier et Guillaume Hannezo vont faire appel du verdict, prolongeant encore de quelques années ce marathon judiciaire. Hervé Pisani, avocat de Vivendi, a confirmé à Reuters que son client ferait appel. « C'est tout à fait impossible de fixer aujourd'hui une estimation des dommages et intérêts dans l'hypothèse où Vivendi perdrait », a-t-il expliqué. Vivendi n'a d'ailleurs pas pris de provisions dans ses comptes concernant ce litige.

(C.J)