Le premier groupe européen des médias et de divertissement en termes de capitalisation boursière a réaffirmé viser une "légère" croissance de son résultat opérationnel ajusté (Ebita) en 2010, après celle de 8,8% à 5,39 milliards d'euros engrangée en 2009 grâce aux jeux vidéo.

Le groupe a dégagé un Ebita de 1.590 millions d'euros, en hausse de 14,1%, et un chiffre d'affaires de 6.924 millions, en progression de 6,0%.

Son résultat net ajusté progresse de 13,4% à 736 millions d'euros, soit 0,60 euro par action.

Les douze analystes interrogés par la rédaction de Reuters attendaient en moyenne un Ebita de 1.473 millions d'euros, un chiffre d'affaires de 6.772,5 millions et un résultat net ajusté de 684 millions.

Le groupe a réaffirmé qu'il comptait poursuivre sa politique de dividende "élevé" après l'avoir maintenu à 1,40 euro par action au titre de 2009.

SFR, deuxième opérateur télécoms français dont Vivendi détient 56% et le britannique Vodafone le solde, affiche une hausse de 3,9% de son Ebita et un chiffre d'affaires en progression de 1,9% grâce au gain de nouveaux abonnés.

Universal Music Group, première maison de disque mondiale, a en revanche accusé une chute de 37,7% de son Ebita et de 12,6% de son chiffre d'affaires.

Canal+ augmente de son côté de 1,7% son chiffre d'affaires mais son Ebita recule de 9,9%, notamment sous l'impact d'un effet calendaire lié à la Ligue 1 de football.

Activision Blizzard, premier éditeur mondial de jeux vidéo dont Vivendi détient 57%, a publié mercredi dernier des résultats trimestriels meilleurs que prévu à la faveur du succès de ses jeux "Call of Duty" et "World of Warcraft". Les analystes l'ont jugé prudent dans ses prévisions pour le trimestre et dans le maintien de ses objectifs annuels (un BPA non GAAP de 72 cents et un chiffre d'affaires de 4,4 milliards de dollars).

Maroc Telecom, détenu à 53% par Vivendi, a de son côté présenté vendredi des performances trimestrielles jugées décevantes, avec une croissance organique de 0,5% de ses ventes contre 1,9% au quatrième trimestre et n'a pas reconfirmé sa prévision de légère croissance de son chiffre d'affaires cette année.

Cyril Altmeyer, édité par Jean-Michel Bélot