Les mauvaises nouvelles se succèdent dans le secteur de la construction et des matériaux de construction, lourdement touché par la crise. Lafarge dont le titre a perdu plus de 5% la semaine dernière, recule encore de 2,5% à 43,56 euros lundi, soit la plus forte baisse du SBF120. Cependant, depuis le début de l'année, le premier cimentier mondial a rebondi de plus de 60%, et les investisseurs pourraient à présent vouloir consolider leurs bénéfices. Mais ce n'est pas la seule raison susceptible d'expliquer la baisse du titre.


Le positionnement géographique de Lafarge l'expose aux tensions politiques du Moyen Orient. Lafarge, dont l'activité au Moyen-Orient et en Afrique représente plus d'un tiers de son chiffre d'affaires est fragilisé par les tensions survenues ces derniers jours en Egypte.

Vendredi dernier, un décret a été publié élargissant les pouvoirs du chef de l'état Mohamed Morsi réveillant une vague de contestations au sein du peuple égyptien. L'agence de presse Reuters a révélé que Mohamed Morsi doit rencontrer dans la journée des membres du Conseil supérieur de la magistrature afin de désamorcer la crise déclenchée par la publication de ce décret.

Le français est présent dans le pays à travers Orascom Cement qu'il a racheté en décembre 2007. Nassef Sawiris, l'ancien propriétaire d'Orascom, a récupéré des actions de Lafarge et détient à présent 17% du capital du groupe français.

Autre mauvaise nouvelle, le numéro un mondial des matériaux de construction Saint-Gobain a enfoncé une nouvelle fois le clou vendredi, confirmant l'avertissement sur ses résultats annuels annoncé fin octobre, signe de la morosité du secteur.