En repli de 2,95% à 23,02 euros, CGGVeritas signe l'une des plus mauvaises performances du SBF 120, après l'annonce du lancement d'une émission d'obligations Océane d'un montant initial de 315 millions d'euros destinée à financer une partie du prix d'acquisition de Geoscience auprès de Fugro d'un montant de 1,2 milliard d'euros. Le montant est susceptible d'être porté à un montant nominal maximum d'environ 360 millions d'euros.

Les investisseurs accueillent avec fraîcheur l'effet dilutif de l'opération. Sur la base d'un cours de référence de 23 euros, cette émission devrait conduire à une dilution du nombre d'actions entre 5,7% et 6,5% qui viendra s'ajouter à la dilution de 16% (déjà comptabilisée) suite à l'augmentation de capital de 400 millions d'euros lancée le mois dernier. Cette dilution est calculée avant économie de frais financiers, note Gilbert Dupont.

Les éléments dilutifs qui pouvaient peser sur le titre à court terme (augmentation de capital, émission obligataire) ont été rapidement levés laissant désormais libre champs à un newsflow sectoriel toujours favorable et au déploiement des synergies sur cette dernière acquisition, ajoute le broker.

Le Fonds Stratégique d'Investissement, qui détient 7,53 % du capital de la société, et IFP Energies Nouvelles, qui détient 3,60 % du capital de la société, ont fait part de leur intention de ne pas participer à la présente émission.

Pour CA Cheuvreux, cette émission d'Océane ne constitue pas une surprise dans la mesure où le groupe avait annoncé son intention de refinancer rapidement sa facilité de crédit de 700 millions d'euros. Le courtier préfère d'ailleurs ce mode de financement plutôt qu'une émission d'obligations à haut rendement.