Le cours de Bourse de Veolia Environnement (>> VEOLIA ENVIRON.) et de Suez Environnement (>> SUEZ ENVIRONNEMENT) a chuté mercredi après que les deux groupes de services collectifs ont confirmé faire l'objet d'une enquête de la Commission européenne pour entente et abus de position dominante et indiqué qu'ils coopéreraient pleinement avec l'institution.

Veolia a clôturé en repli de 5,5%, à 8,14 euros, tandis que Suez Environnement a fini la séance sur une baisse de 2,6%, à 9,14 euros, alors que les analystes ont estimé qu'il était peu probable que les amendes susceptibles d'être infligées soient élevées pour les deux groupes, qui occupent respectivement le premier et le deuxième rang mondial en termes de chiffre d'affaires.

En cas de violation d'infraction aux règles de la concurrence, la Commission peut infliger des amendes représentant jusqu'à 10% du chiffre d'affaires annuel total, ce qui représenterait 3,4 milliards d'euros pour Veolia et 1,5 milliard d'euros pour Suez Environnement. Il est toutefois peu probable que les deux groupes se voient infliger l'amende maximale si la Commission les juge coupables, estime Goldman Sachs. L'enquête vient d'être ouverte et la date à laquelle elle sera bouclée n'est pas encore connue, souligne la banque.

La Commission européenne a annoncé mercredi matin l'ouverture d'une procédure formelle en matière d'ententes et d'abus de position dominante pour enquêter sur le comportement des entreprises françaises de l'eau sur les marchés des services de l'eau et des eaux usées.

Les sociétés concernées par cette enquête sont SAUR, Veolia Environnement, Suez Environnement et sa filiale Lyonnaise des Eaux. La Fédération professionnelle des entreprises de l'eau est également citée.

SAUR n'était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

La Commission a indiqué qu'elle étudierait si les entreprises "ont coordonné leur comportement sur les marchés des services de l'eau et des eaux usées, en France, en particulier en ce qui concerne des éléments du prix facturé au consommateur final."

Une porte-parole de Suez Environnement a indiqué que cette enquête s'inscrivait dans le cadre d'une procédure lancée en avril 2010, tandis qu'une représentante de Veolia a insisté sur le fait que le groupe "ne dout[ait] pas de la réalité de la concurrence en France sur [ses] métiers".

Une porte-parole de Veolia a insisté sur le fait que le groupe ne doutait pas de la réalité de la concurrence dans son secteur en France.

-Géraldine Amiel et Laurence Norman, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 67; geraldine.amiel@dowjones.com, laurence.norman@dowjones.com;

(Version française Marion Issard et Maylis Jouaret)

Valeurs citées dans l'article : VEOLIA ENVIRON., SUEZ ENVIRONNEMENT