BRASILIA/RIO DE JANEIRO, 26 janvier (Reuters) - Les services de secours brésiliens étaient dans la nuit de vendredi à samedi à la recherche d'environ 200 personnes portées disparues après la rupture d'une digue de retenue d'une mine de minerai de fer de l'Etat du Minas Gerais, dans le sud-ouest du Brésil.

Sept corps ont été retrouvés par les secouristes avant la tombée de la nuit, a déclaré le maire de la ville voisine de Brumadinho, Avimar de Melo Barcelos, à la chaîne GloboNews.

D'après la brigade des pompiers de Belo Horizonte, plusieurs centaines de personnes ont été surprises par la coulée de boue libérée par le barrage.

Les autorités s'attendent à ce que le bilan s'alourdisse.

Le président Jair Bolsonaro a dépêché sur place trois de ses ministres et se rendra samedi dans la zone sinistrée, a annoncé le porte-parole de la présidence.

Décrivant une "énorme tragédie", le président directeur général du groupe Vale, propriétaire de la mine, a indiqué qu'environ 300 employés déjeunaient dans la cantine de l'entreprise engloutie au moment de la catastrophe. Seule une centaine d'entre eux ont pu être secourus, a précisé Fabio Schvartsman.

Le dirigeant du groupe minier a dit redouter un bilan humain bien plus lourd que celui de la catastrophe de la mine de Samarco Mineração, où la rupture d'un barrage avait fait 19 morts en 2015. Il a en revanche estimé que les conséquences environnementales devraient être moindres.

Le porte-parole de la brigade des pompiers a déclaré que le torrent de boue s'était arrêté juste avant le fleuve Paraopeba, un affluent du plus important fleuve du Brésil, le Sao Francisco.

"Notre priorité actuelle est de rapidement déterminer où se trouvent les personnes portées disparues", a souligné Pedro Aihara.

La coulée a aussi enseveli une partie du village de Vila Forteco, près de Brumadinho, dont des habitants couverts de boue ont été évacués par hélicoptère.

Huit blessés, dont une femme victime d'une fracture de la hanche, ont été transportés à l'hôpital, ont dit les autorités.

Selon le PDG de Vale, Fabio Schvartsman, le bassin de retenue dont la digue a cédé pour une raison encore indéterminée n'était plus utilisé depuis trois ans.

Par mesure de précaution, les responsables de l'Institut Inhotim ont fait évacuer les visiteurs du musée d'art contemporain situé à quelques kilomètres du centre-ville de Brumadinho. (Anthony Boadle et Marta Nogueira; Tangi Salaün et Jean Terzian pour le service français)