Zurich (awp) - Le groupe bancaire Valartis estime être désormais "très bien positionné" après l'assainissement dont il a fait l'objet. Le groupe financier reconverti en holding et pour lequel un sursis concordataire avait été levé à la fin de l'année écoulée qualifie sa situation financière actuelle de "très stable" et propose à ses actionnaires un dividende de 0,20 CHF par action.

Après la vente des banques privées du groupe en Autriche et au Liechtenstein l'année écoulée, Valartis affichait à fin 2016 une somme du bilan de 188,7 mio CHF, après 2,2 mrd à fin 2015, selon le rapport financier publié mardi. Les fonds propres des actionnaires se montaient à 112,4 mio, contre 117,9 mio l'année précédente. Le taux de fonds propres se monte actuellement à 69,4%.

Le groupe est toutefois resté dans les chiffres rouges en 2016. Comme il l'avait annoncé la semaine passée, la perte a pu être réduite à 38,1 mio CHF, comparé à 58,4 mio CHF en 2015. La perte se compose de deux éléments, l'un de 12 mio CHF imputable à la restructuration des activités poursuivies et l'autre de 26,1 mio sur les activités non poursuivies en Autriche.

Concernant les activités poursuivies, Valartis a pu réaliser un résultat du négoce positif de 4,7 mio CHF, comparé à une perte de 3,5 mio, ce qui est à mettre sur le compte de revalorisations du rouble et du dollar US pour les participations private equity et le portefeuille de titres d'ENR Russia Invest. A ceci s'ajoute un "autre résultat ordinaire" de 8,1 mio CHF, après -15,0 mio.

Le produit des commissions et prestations de service a augmenté à 5,1 mio, contre 3,5 mio. Les opérations d'intérêts se sont soldées par une perte réduite à 1,2 mio CHF, comparé à -2,2 mio. Les charges d'exploitation ont baissé à 19,8 mio, contre 20,9 mio.

Pour les activités non poursuivies, la vente de la participation détenue dans Valartis Autriche a conduit à une perte de 40,1 mio CHF due essentiellement à des effets de monnaie. Ce résultat négatif n'a toutefois pas d'influence sur les fonds propres du groupe Valartis et, de ce fait, pas non plus sur la valeur de l'action Valartis, lit-on.

RÉORIENTATION DES ACTIVITÉS

Le groupe qui avait demandé en novembre 2015 un sursis concordataire en raison de problèmes financiers a vendu l'année passée les deux banques privées Valartis Bank Austria et Valartis Bank Liechtenstein. Les activités suisses de private banking avaient déjà été vendues à la Banque Cramer en 2014. En novembre 2016, Le Tribunal cantonal de Zoug avait accepté la demande de Valartis de levée du sursis concordataire.

Il ne reste en conséquence qu'une participation dans le domaine bancaire privé, soit 25% dans Norinvest Holding, la maison-mère de la Banque Cramer. Le segment "clients privés" a en conséquence disparu, il ne reste que celui de la "clientèle institutionnelle" qui regroupe les activités de négoce et les participations.

Les compétences clés de Valartis se basent désormais sur deux domaines: "Finance & Banking" et "Immobilier, gestion de projets". Il s'agit d'une "gestion active des propres participations du groupe", de la "gestion de tiers actifs dans le cadre de participations" et de "la prise en compte de nouvelles opportunités", lit-on.

La structure de l'organisation a été adaptée, ce qui a eu pour conséquence notamment une réduction du conseil d'administration à trois membres en janvier 2016. La direction des activités revient à Gustav Stenbolt, à la fois président et délégué du conseil d'administration. Il estime que "le groupe Valartis est bien positionné pour relever les défis à venir et renouera avec les bénéfices de façon durable", a-t-il déclaré, cité dans le communiqué.

fah/fr