Non contents d'avoir enfoncé hier des supports importants, les marchés d'actions américains repartent encore à la baisse jeudi après une nouvelle déferlante de mauvais chiffres économiques.

A la mi-journée, le Dow Jones perd 1% à 9680,4 points, le S&P 500 1,1% à 1019,6 points et le Nasdaq 1,1% à 2086,5 points.

La nervosité semble avoir atteint son paroxysme avec un effondrement des ventes dans l'immobilier et une chute sévère de l'activité manufacturière.

Il n'en fallait pas davantage pour que le S&P500 pulvérise son plancher annuel de clôture des 1.050 points puis le support décisif de 1.040 points.

Selon certains chartistes, sa chute a peu de chances de s'arrêter là puisque l'indice pourrait se faire 'aspirer' par le 'gap' des 991,2 points du 18 août 2009.

'Dans le passé, le retour à des niveaux aussi extrêmes a presque toujours coïncidé avec un rebond du marché', rappelle Scott Marcouiller, le stratège de Wells Fargo Advisors.

'Il est toutefois hasardeux d'invoquer un rebond tant les facteurs techniques ne vont pas dans ce sens', ajoute-t-il.

Sans surprise, les valeurs liées aux équipements de la maison sont tout particulièrement mises en difficulté aujourd'hui après les piètres statistiques immobilières publiées dans la matinée.

Selon des chiffres révélés jeudi par l'Association nationale des agents immobiliers (NAR), les promesses de vente dans l'immobilier ont dégringolé de 30% en mai aux Etats-Unis.

Quant à la croissance de l'activité dans le secteur manufacturier américain, elle a ralenti plus que prévu au mois de juin, selon l'enquête mensuelle de l'Institute for Supply Management (ISM), dont l'indice est ressorti à 56,2 le mois dernier contre 59,7 en mai.

Dans ce marasme, seuls les titres FedEx (+1,7%) et UPS (+1,5%) parviennent à sortir la tête de l'eau à la suite de leur relèvement à l'achat par les analystes d'UBS.

En revanche, Dell (-1,8%) n'échappe pas à la correction malgré un relèvement, là encore de la part d'UBS.

Constellation Brands cède de son côté 1,7% après avoir publié jeudi des résultats trimestriels conformes à ses prévisions, notamment caractérisés par un léger repli de son chiffre d'affaires.

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