MILAN (Reuters) - Selon l'administrateur délégué d'UniCredit, Andrea Orcel, le rachat d'actions est le meilleur moyen d'utiliser l'argent de la banque et aucune opération de fusion-acquisition ne peut constituer une alternative viable.

"Aujourd'hui, nous pensons qu'il y a beaucoup plus de valeur à créer en rachetant nos actions à ces niveaux qu'en réalisant une opération de fusion-acquisition", a déclaré M. Orcel lors d'une conférence de presse après que la banque a publié des résultats trimestriels très positifs.

Banco Bpm, qui a ses racines dans le nord industriel de l'Italie, où elle détient deux fois plus de parts de marché qu'UniCredit, est considérée comme la cible domestique évidente pour Orcel, qui, en 2021, a pris du recul par rapport à l'acquisition éventuelle de Monte dei Paschi di Siena.

Le mois dernier, un actionnaire italien d'UniCredit et de Banco Bpm a déclaré qu'une fusion aurait une "valeur stratégique".

Les spéculations sur un éventuel rachat ont stimulé la hausse du marché boursier de Banco Bpm, tandis que le Crédit Agricole français a été considéré comme un autre acheteur potentiel après être devenu le plus grand actionnaire unique l'année dernière, avec une participation récemment augmentée à 9,9 %.

"Je pense que certaines cibles sont alimentées par la spéculation et qu'à ces niveaux, elles n'ont aucun sens", a déclaré M. Orcel.

"Si (...) la valeur proposée devait changer, notre évaluation changerait. Mais pour l'instant, c'est ainsi".

Banco Bpm a une capitalisation boursière d'environ 5,5 milliards d'euros, tandis qu'UniCredit représente environ 36 milliards d'euros.

M. Orcel a répété à plusieurs reprises qu'il envisagerait des opérations de fusion et d'acquisition à condition qu'elles soient stratégiquement significatives et qu'elles ne fassent pas dérailler les plans de distribution de capital, augmentant ainsi la valeur actionnariale.

"Nous voyons plusieurs opportunités en Europe, mais d'un point de vue financier, nous restons la meilleure option pour les investisseurs.

(Traduit par Chiara Scarciglia, édité par Claudia Cristoferi)