Zurich (awp) - L'année 2019 s'est révélée difficile et a contraint UBS de revenir sur ses objectifs financiers. Pour ces trois prochaines années, le géant bancaire zurichois s'attend désormais à un rendement des fonds propres de première catégorie (RoCET1) de 12 à 15%, contre une cible de 17% pour 2021 auparavant.

L'abaissement de cet indicateur de rentabilité était attendu par les analystes. L'année dernière, le RoCET1 a atteint 12,4%, un niveau nettement inférieur à l'objectif de 15% fixé pour l'exercice écoulé.

UBS n'est pas seul dans son cas. Le concurrent Credit Suisse a raboté ses objectifs de rentabilité en décembre. Le numéro deux bancaire helvétique s'attend désormais à dégager un rendement des fonds propres (RoTE) de 10% l'année prochaine, alors qu'il visait 11 à 12% jusqu'ici.

Le rapport entre les coûts et les revenus - un autre indicateur de rentabilité - affiche également une petite mine au sortir de 2019. Il s'est élevé à 82,8%, bien pire que la cible de 77% attendue par la direction. Sur chaque franc gagné l'année dernière, UBS a ainsi dépensé 83 centimes pour couvrir ses charges.

La grande banque s'attend néanmoins à un redressement pour la période 2020-2022. Le ratio coûts/revenus est attendu entre 75% et 78%, une ambition revue à la baisse par rapport aux 72% prévus jusqu'ici. Dans le communiqué, le directeur général Sergio Ermotti a cependant averti que cet indicateur n'est pas déterminant en soi.

UBS s'est d'ailleurs refusée à maintenir un objectif pour les entrées d'argent frais. La qualité passe avant la quantité, s'est justifié M. Ermotti, arguant que la "masse pure" d'afflux est de moins en moins considérée dans le secteur bancaire.

Aucun relâchement ne sera toutefois toléré dans la gestion de fortune, activité stratégique du groupe, qui vise toujours une croissance du bénéfice avant impôts de 10% à 15% pour la division Global Wealth Management.

Les objectifs de capitalisation sont également confirmés. Le ratio de fonds propres de première catégorie (CET1) devrait rester aux alentours de 13% jusqu'en 2022, tandis que ratio d'endentement pondéré au risque (leverage ratio) est attendu à 3,7%. Au quatrième trimestre 2019, ces indicateurs ont tous deux légèrement dépassé ces niveaux.

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