La banque suisse UBS Group AG a constitué des provisions de 4 milliards de dollars pour faire face à d'éventuels litiges et problèmes réglementaires découlant de son rachat de Credit Suisse, a indiqué la banque dans un document déposé mardi, alors qu'elle se prépare à achever le sauvetage de son rival suisse.

UBS a estimé à 34,8 milliards de dollars le "goodwill négatif" résultant de l'acquisition de Credit Suisse.

Le gain ponctuel massif de la transaction, résultant de la "survaleur négative" attachée à la banque vieille de 167 ans, qui a lutté pendant des années contre les scandales et les pertes, permettra à UBS d'absorber les pertes ponctuelles liées à l'acquisition.

Les analystes de Jefferies avaient indiqué que les coûts de restructuration, les provisions pour litiges et la liquidation prévue de l'unité non essentielle pourraient s'élever à 28 milliards de dollars, mais que seule une partie de cette somme pourrait être comptabilisée d'emblée.

Etant donné qu'UBS n'a pas encore une vue d'ensemble des comptes du Credit Suisse, les chiffres pourraient changer dans les mois à venir.

L'opération - le premier sauvetage d'une banque mondiale depuis la crise financière de 2008 - donnera naissance à un gestionnaire de fortune mondial disposant de plus de 5 000 milliards de dollars d'actifs investis et employant plus de 120 000 personnes dans le monde. (Reportage de John Revill, Noele Illien, Nupur Anand et Manya Saini ; rédaction d'Elisa Martinuzzi, Lananh Nguyen, Tomasz Janowski et Lisa Shumaker)