Cette estimation comprend également des coûts de 400 millions de francs (329 millions d'euros) en charges de restructuration, a précisé dans un communiqué le numéro un de la banque en Suisse.

UBS avait annoncé fin août qu'elle comptait supprimer près de 3.500 emplois afin d'économiser environ deux milliards de francs d'ici la fin 2013.

L'afflux net d'argent frais provenant des activités de gestion de fortune devrait être comparable à celui du deuxième trimestre, a ajouté la banque. Elle reconnaît toutefois que la fraude va impacter légèrement le ratio BRI de catégorie 1, mais qualifie sa position de fonds propres de "solide".

L'action d'UBS cède 0,99% à 9,99 francs à 10h42, tandis que l'indice suisse des valeurs vedettes perd 1,39% et que l'indice européen des bancaires abandonne 3,25%.

UBS a pu inscrire des gains sur propre crédit portant sur des engagements financiers évalués à leur juste valeur à 1,5 milliard de francs. Ces contributions sont "essentiellement attribuables au creusement des écarts de crédit durant le troisième trimestre", a souligné l'établissement.

En outre, la banque a enregistré une plus-value sur la vente de placements de trésorerie de près de 700 millions de francs au sein de Wealth Management & Swiss Bank.

Entre avril et juin, les afflux dans la gestion de patrimoine avaient atteint 5,6 milliards, en baisse de moitié par rapport aux 11,1 milliards du premier trimestre.

UBS a précisé mardi que ces estimations avaient été réalisées à un stade précoce de la procédure de clôture des comptes. La banque, qui publiera ses résultats du troisième trimestre le 25 octobre, a indiqué qu'aucune nouvelle mise à jour n'était attendue d'ici là.

"Enfin une bonne surprise après un flot de nouvelles négatives!", soulignent les analystes de la banque Wegelin dans leur fax du matin. Mais ils estiment également que la banque devra se retrousser les manches pour rétablir la confiance.

Sabine Bohn, analyste chez DZ bank, partage cet avis : "Nous apprécions que les afflux nets soient similaires à ceux du deuxième trimestre mais nous restons prudents, car la perte due à la fraude et la démission du directeur général Oswald Grübel ont débouché sur une grosse perte de confiance."

Dirk Becker, chez Kepler Capital Markets, se veut plus prudent : "Il est encore trop tôt pour devenir positif envers UBS alors que le redimensionnement de la banque d'investissement va certainement créer des frictions et des problèmes imprévus."

Edité par Dominique Rodriguez