La nouvelle progression enregistrée vendredi par Ubisoft permet à l'éditeur de jeux vidéo d'afficher l'une des meilleures performances de l'indice SBF 120 depuis le début de la semaine : +6,93% à 5,86 euros. Le groupe français a bénéficié ces derniers jours d'un contexte porteur, notamment la rumeur selon laquelle Electronic Arts chercherait à se vendre. Pour Cheuvreux, de telles rumeurs mettent en exergue la faible valorisation du secteur et pourraient ranimer la dimension spéculative d'Ubisoft.

Une dimension spéculative qui a été alimentée un temps par la participation de 14,8% détenue par Electronic Arts, alors numéro un mondial du secteur, dans Ubisoft. Acquise en décembre 2007, elle avait été cédée en juillet 2010. La famille Guillemot est désormais le premier actionnaire du groupe, mais le reste du capital est éclaté.

L'analyste ne favorise pourtant pas le scénario d'un rachat car nous sommes à la veille du lancement d'une nouvelle génération de consoles de jeux, qui peut rebattre les cartes dans le secteur.

L'éditeur de jeux vidéo a aussi bénéficié de ses annonces de développement dans les jeux en ligne, en particulier dans le free-to-play. Lors du salon Gamescom 2012, le groupe a dévoilé trois nouveaux titres (Anno Online, Might & Magic Heroes Online et Might & Magic Raiders) qui sortiront au cours des prochains mois.

Selon CM-CIC, le marché du free-to-play, hors Asie, devrait atteindre 4 milliards de dollars à horizon 2014, ce qui représenterait une hausse de 61% par rapport à 2011.