Goldman Sachs (-2,74% à 174,41 dollars) n'est pas récompensé pour ses résultats meilleurs que prévu au troisième trimestre. Grâce au dynamisme de ses activités de courtage sur les obligations, devises et matières premières, le bénéfice net de la célèbre banque d'affaires s'est envolé de 50% à 2,14 milliards de dollars, soit 4,57 dollars par action. Elle a nettement dépassé, comme au deuxième trimestre, le consensus Thomson Reuters qui s'élevait à 3,21 dollars. Le produit net bancaire a, lui, bondi de 25% à 8,387 milliards de dollars. Wall Street attendait 7,85 milliards.

Ses activités de courtage sur les obligations, devises et matières premières, qui sont sa principale source de revenu, se sont distinguées. Le revenu de ce segment progressé fortement de 74% à 2,17 milliards de dollars. Sa performance dans ce domaine est bien meilleure que celle de ses concurrents, notamment Citigroup Inc et JPMorgan Chase qui ont vu leur revenu croître de respectivement 5% et 2,1%. Ce segment a notamment bénéficié d'une augmentation de la volatilité sur les marchés des changes et des taux en septembre.

Son activité de banque d'investissement a aussi été dynamique, les revenus ayant progressé de 26% à 1,464 milliard de dollars, portés en particulier par les émissions d'actions (+54% à 426 millions) et le conseil en fusions et acquisitions (+40% à 594 millions de dollars).

Sa branche "Investissements & prêts", qui regroupe les investissements réalisés sur ses fonds propres, a enregistré une hausse de 15% de son revenu de 1,69 milliard. Sa performance est habituellement volatile.

Quant à son activité de gestion d'actifs, son chiffre d'affaires a augmenté de 20% à 1,46 milliard de dollars grâce à une progression des commissions et des actifs sous gestion. Ceux-ci ont atteint le niveau record de 1150 milliards de dollars.

Fort de ces résultats en forte amélioration, la firme financière a annoncé une hausse de son dividende trimestriel, qui passera de 55 à 60 cents par action. Il sera payé le 30 décembre aux actionnaires enregistrés le 2 décembre.

Concernant sa solvabilité, le pilier de Wall Street revendique un ratio de fonds propres durs de 11,8%, en progression de 40 points de base sur le trimestre.

(C.J)