Londres (awp/afp) - Le géant britannique des supermarchés Tesco a annoncé lundi que son bénéfice opérationnel hors éléments exceptionnels atteindrait au moins 1,575 milliard de livres (1,8 milliard d'euros) lors de son exercice comptable 2017-2018, soit 23% de plus sur un an.

Ce bénéfice d'exploitation concerne l'exercice qui sera clos le 24 février et dont les résultats seront présentés le 11 avril.

Le numéro un britannique du secteur a connu pourtant un Noël mitigé, avec une hausse des ventes de produits frais mais des difficultés du côté des biens domestiques et produits électroniques. Les consommateurs britanniques voient en effet leur pouvoir d'achat réduit par une inflation élevée.

Mais Tesco semble récolter les fruits d'un vaste plan de restructuration lancé par son directeur général Dave Lewis, afin de remettre le navire à flot après des résultats exécrables et un retentissant scandale comptable.

Sous son égide, le groupe a lancé un programme draconien de maîtrise de ses coûts, avec un plan d'économies en cours qui atteindra un total cumulé de 1,5 milliard de livres d'ici à 2019-2020.

L'an passé, Tesco a annoncé la suppression de 1.200 emplois administratifs et la fermeture d'un centre d'appel à Cardiff au Pays de Galles, au prix de la suppression de 1.100 emplois. Fin janvier, il a ajouté qu'il allait supprimer des centaines de postes managériaux en magasins.

Le groupe a annoncé par ailleurs lundi que dans le cadre du rachat du grossiste Booker, le directeur général de ce dernier, Charles Wilson, serait nommé à la tête de l'activité de ventes au détail et en gros de Tesco au Royaume-Uni et en Irlande.

A propos de ce rachat, Tesco a obtenu fin décembre le feu vert de l'Autorité de la concurrence britannique, qui avait ouvert une enquête approfondie au début de l'été afin d'en examiner les conséquences.

Le groupe a précisé lundi qu'il tiendrait une assemblée générale des actionnaires le 28 février pour valider cette acquisition, qu'il entend boucler en mars.

Ce rachat, qui valorise Booker 3,7 milliards de livres (4,2 milliards d'euros), vise à renforcer la force de frappe de Tesco sur le marché, sur fond de guerre tarifaire entre les détaillants accentuée par la montée des chaînes allemandes de maxidiscompte.

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