Le "Brexit" apparaît comme la contraction de "British Exit", terme pour signifier l'hypothèse d'une sortie des britanniques de l'Union Européenne.

Bien évidemment, dans un tel cas, les choses ne s'établieraient pas du jour au lendemain. En effet, en cas de vote positif sur une sortie de l'Euro, les traités prévoient une période de 2 ans pour négocier des conditions de sortie, mais également la mise en place de nouvelles modalités pour l'accès au marché unique européen.  
De plus, une telle décision aurait des conséquences immédiates sur le plan financier puisque de nombreux économistes prévoient une violente secousse sur les marchés financiers et un coup d'arrêt des investrissements à court terme. Le cabinet d'audit PricewaterhouseCoopers (PwC) estime d'ailleurs que le Brexit entrainerait une réduction de 70.000 à 100.000 emplois dans le secteur des services financiers.

A contrario, selon certains militants pro Brexit, l'Angleterre pourrait profiter de cette émancipation et voir son économie croître de près de 25 milliards de livres sterling (soit 36 milliards de dollars). De plus, cela permettrait la création de plus de 200.000 emplois dans le secteur de la finance d'ici à 2020. 



- D'un point de vue gouvernemental, selon ses propres estimations, le Trésor britannique déclare que des dizaines de milliers d'emplois dans le secteur des services financiers seraient en dangers. 

- "Si on reste dans l'Union Européenne, le pays sera en état de siège, il faudra se battre contre les décisions de Bruxelles", affirme M.Woolfe, un avocat ayant notamment été le conseil de Barclays et Crédit Suisse.

- De nombreux experts financiers à travers l'Europe soutiennent qu'un vote pour la sortie de l'Angleterre pourrait stimuler un exode du quartier des affaires de Londres. Cela pose la question de la capacité pour plus de 5.000 sociétés britanniques (banques, gérants d'actifs et assureurs) à gérer cette situation. Ces entreprises pourraient être forcées in fine de réorganiser leurs filiales dans d'autres pays de l'Union Européenne et y transférer de nombreux emplois.

Finalement, a l'approche du référendum, la seule question que les britanniques doivent se poser est la suivante "Pouvons-nous voter consciemment pour un tel risque de regression économique ?"