Milan (awp/afp) - Telecom Italia (TIM) a annoncé mardi soir avoir reçu deux nouvelles offres améliorées pour acquérir son réseau fixe, de la part du fonds d'investissement américain KKR et de la Caisse des dépôts italienne (CDP).

Les deux offres non contraignantes seront examinées par le conseil d'administration de TIM lors de sa prochaine réunion prévue le 4 mai prochain, a indiqué Telecom Italia dans un communiqué sans dévoiler le montant de ces offres.

La CDP, associée au fonds d'investissement Macquarie, a confirmé dans un communiqué séparé avoir soumis une nouvelle offre pour le rachat de la future société regroupant le réseau fixe de TIM et Sparkle, filiale de l'opérateur qui gère des câbles sous-marins. L'offre sera valable jusqu'au 31 mai.

Le tandem CDP-Macquarie et KKR avaient été invités par TIM à déposer une offre améliorée non contraignante jusqu'à la date limite du 18 avril.

La Première ministre italienne Giorgia Meloni a affiché à plusieurs reprises son objectif de créer "un réseau national sous contrôle public" et préserver les emplois au sein du groupe de télécommunications.

La CDP a proposé 19,3 milliards d'euros contre environ 18 milliards d'euros lors de sa première offre, alors que KKR a soumis une proposition de 21 milliards d'euros, après 20 milliards auparavant, selon une source proche du dossier.

Ces offres restent toujours très éloignées des attentes du principal actionnaire de Telecom Italia, Vivendi, qui avait mis la barre très haut en réclamant 31 milliards d'euros.

Vivendi a mis la pression sur le conseil d'administration de Telecom Italia, en critiquant vertement sa politique de rémunération des dirigeants, à l'approche d'une assemblée générale des actionnaires prévue jeudi qui s'annonce tendue.

Dans des questions adressées au conseil d'administration de TIM, le géant français des médias estime que les dirigeants "doivent être rémunérés de manière adéquate", mais souhaite des mécanismes incitant les dirigeants à "surperformer" et ne pas se contenter "d'une performance moyenne".

Dans le viseur de Vivendi figurent non seulement le comité de rémunération de Telecom Italia, mais aussi son président, Salvatore Rossi, dont le groupe français a critiqué à plusieurs reprises la gestion.

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