Zurich (awp) - Le négoce des actions Schmolz+Bickenbach (S+B) est suspendu jusqu'à nouvel avis, annonce lundi la Bourse suisse (SIX). L'aciériste lucernois, en grande difficulté, joue son avenir ce jour lors de son assemblée générale extraordinaire prévue à 14h00.

Au bord de l'asphyxie financière, S+B a urgemment besoin de capitaux frais, raison pour laquelle les actionnaires ont été conviés en assemblée pour se prononcer sur une augmentation de capital. Quelque 800 emplois en Suisse centrale sont en jeu, se sont notamment émus des élus politiques de la région.

Selon des informations parues dimanche dans la SonntagsZeitung, l'investisseur russe Viktor Vekselberg a élaboré un nouveau plan pour sauver le groupe, qu'il doit présenter ce jour comme alternative à la recapitalisation prévue à hauteur de 325 millions de francs suisses.

Selon ce plan, la recapitalisation ne serait que de 200 millions si bien que le propriétaire d'Amag, Martin Haefner, ne serait plus qu'un actionnaire minoritaire, ce qu'il veut à tout prix éviter. Il a donc proposé à M. Vekselberg de racheter ses parts. Un problème avec ce scénario: les sanctions américaines contre le milliardaire russe pourraient empêcher un tel arrangement. Les deux parties chercheraient une solution.

Dans un entretien avec la NZZ am Sonntag, M. Haefner s'est déclaré prêt à injecter des fonds maintenant mais aussi dans quelques années (325 millions), pour permettre une reprise par exemple.

S+B emploie quelque 10'000 personnes dans le monde et 800 en Suisse. Un porte-parole a déclaré au journal que l'entreprise disposait de suffisamment de liquidités jusqu'en janvier. Les salaires de décembre sont assurés.

op/maj