Les banques restent sous pression à la Bourse de Paris alors que la BCE se dissocie du président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem, qui a indiqué hier après-midi que le plan pour Chypre pourrait servir de modèle pour résoudre de futures crises bancaires au sein de la zone euro. Société Générale cède 1,61% à 25,35 euros tandis que BNP Paribas grappille 0,01% à 39,93 euros et Crédit Agricole, 0,1% à 6,186 euros. Ses déclarations avaient provoqué une chute des valeurs bancaires hier.

« Je pense que Jeroen Dijsselbloem a eu tort de dire ce qu'il a dit. L'expérience de Chypre n'est pas un modèle pour le reste de la zone euro (...) Aucun pays ne présente la même concentration de problème que Chypre », a déclaré Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE au micro d'Europe 1, selon Reuters.

« La première leçon de la crise, c'est qu'il faut mieux contrôler les banques, il faut un contrôleur européen et indépendant des banques. Ce sera le cas à la mi-2014 et ce sera la Banque centrale européenne », a-t-il expliqué en faisant référence à la mise en place d'une supervision bancaire au niveau européen. Avant d'ajouter : «La seconde, c'est qu'il faut identifier les problèmes plus tôt dans la zone euro».

Jeroen Dijsselbloem avait déjà rétropédalé hier dans la soirée en soulignant que «Chypre était un cas spécifique, présentant des défis exceptionnels»

Mais il semblerait que le mal soit déjà fait, le doute s'étant insinué dans l'esprit des investisseurs sur la manière dont la zone euro réglera les prochaines crises bancaires.


Valeurs citées dans l'article : SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE