Zurich (awp) - L'équipementier bâlois de salles blanches Skan a vu ses recettes et les entrées de commandes croître au premier semestre, mais a été pénalisé par la hausse des coûts.

Le chiffre d'affaires net a augmenté de 18,5% à 121 millions de francs suisses par rapport au premier semestre 2021, indique mardi l'entreprise d'Allschwil. Les prises de commandes ont, elles, gonflé de 68% sur un an à 263 millions de francs suisses, tandis que le carnet de commandes a atteint 367 millions, contre 226 millions fin décembre. "Cela garantit une très grande visibilité dans le domaine des équipements au cours des deux prochaines années."

Skan souligne que les ventes n'ont pas évolué à la même vitesse que les entrées de commandes, car de nombreux projets sont en phase d'achèvement ou de conception. Le groupe s'attend à un effet positif au second semestre.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a reculé de 13% à 10,7 millions. La marge afférente s'est rétractée à 8,8% après 12%, en raison de la hausse des coûts des salaires et des matériaux. Skan précise aussi avoir augmenté ses effectifs, qui atteignent près de 1100 personnes, contre un millier un an plus tôt.

Le groupe a investi "comme prévu" 16 millions dans les immobilisations corporelles. Les augmentations de capacité ont été réalisées, avec la mise en service du site agrandi de Stein. Un paiement anticipé de 15 millions a été réalisé pour l'achat d'actions supplémentaires du belge Aseptic Technologies.

Le résultat net a dévissé à 1,1 million, après 9,3 millions en juin 2021.

Le chiffre d'affaires dépasse nettement les projections des analystes consultés par AWP, qui tablaient sur 104 ou 108 millions de francs suisses. L'Ebitda et sa marge font moins bien qu'anticipé.

Prix relevés

Face à l'inflation, le groupe a relevé ses prix de 7% ces derniers mois et même de 15% pour les commandes récentes. En moyenne, la hausse atteint 10%, a indiqué le chef des finances Burim Maraj en téléconférence. Concernant les difficultés sur les chaînes d'approvisionnement, Skan commande les composants plus tôt pour "constituer des stocks", a fait savoir le directeur général Thomas Huber.

En Europe, où l'entreprise enregistre 55% de ses entrées de commandes, Skan profite du fait que de nombreuses entreprise pharmaceutiques reconstituent des capacités, dans un mouvement de relocalisation. Le CEO a précisé que "ni la Russie ni l'Ukraine n'ont fait partie" des marchés principaux".

La direction confirme ses objectifs annuels, avec une croissance entre 15% et 19% des ventes si les difficultés sur les chaînes d'approvisionnement ne s'aggravent pas, et une marge Ebitda entre 13% et 15%.

Par ailleurs, Ralf Krämer a été nommé responsable technologique au 1er avril en remplacement de Bernd Naumann. Au 1er août, Marina Häni est devenue responsable des ressources humaines à la suite de Fabienne Schmid.

Vers 12h, l'action Skan grimpait de 5,3% à 53,60 francs suisses, dans un SPI en retrait de 0,7%.

ck/al