Ces cessions visent à rassurer la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, qui a dit en décembre s'inquiéter de l'impact de ce rapprochement sur les trains à grande vitesse en Europe.

Les deux groupes ont proposé des concessions supplémentaires pour étendre la portée géographique de leurs offres précédentes et en discutent avec Bruxelles.

Siemens et Alstom avaient déjà proposé de vendre l'une de leurs technologies de train à grande vitesse, la majeure partie des activités de signalisation du groupe français en Europe et certains actifs du groupe allemand sur ce marché.

Mais ces offres ont été jugées insuffisantes par l'autorité de la concurrence britannique CMA et ses homologues aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne.

Les régulateurs ont dit en décembre s'inquiéter pour la fourniture de matériel roulant à très grande vitesse pour des trains tels que l'Eurostar, qui relie le Royaume-Uni, la France, la Belgique et les Pays-Bas.

L'exécutif européen s'est donné jusqu'au 18 février pour prendre sa décision.

Un porte-parole de Margrethe Vestager n'a pas souhaité commenter ces informations.

Dans un discours prononcé mercredi en Allemagne, cette dernière s'est déclarée favorable à la promotion de champions européens de l'industrie. "Nous ne pouvons pas construire ces champions en sapant la concurrence", a-t-elle toutefois souligné.

Deux hauts responsables de l'Union européenne ont déclaré à Reuters que l'opération Siemens-Alstom disposait d'un certain soutien au sein de la Commission, si des solutions suffisantes étaient proposées.

(Foo Yun Chee, Peter Maushagen, Alexander Hübner, and Alastair Macdonald; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : Alstom, Siemens