Selon le Financial Times, Gerhard Cromme, président des conseils de surveillance de Siemens et ThyssenKrupp et les directeurs financiers de ces deux groupes rencontreront aujourd'hui les investisseurs dans le cadre 'd'une démarche conjointe et inhabituelle avant que les actionnaires ne puissent se prononcer, pour la première fois, sur les salaires des dirigeants en Allemagne'.

Cette rencontre, qui se tiendrait à Munich, serait considérée comme 'extraordinaire' par les investisseurs. Elle met en lumière l'anxiété des grands groupes allemands après qu'une loi donnant la possibilité aux actionnaires de rejeter les revenus des mandataires sociaux ait été votée l'an dernier, selon le FT. Avec 7,1 millions d'euros par an, le PDG de Siemens, Peter Löscher, est l'un des mieux payés d'Allemagne.

Le quotidien financier précise que la loi en question prévoit la possibilité, en assemblée générale, d'un vote non-contraignant sur les rémunérations des dirigeants. Une telle mesure est déjà en vigueur au Royaume-Uni et en Allemagne, indique le FT, et dans ces deux pays la question fait l'objet d'échanges réguliers entre investisseurs et management.

Les investisseurs conviés à cette réunion comptent l'institutionnel allemand DWS, le fonds activiste britannique Hermes, et le conseil pour investisseur institutionnel allemand VIP.

Le FT ajoute enfin que la réunion permettra aussi, du côté de Siemens, d'aborder la question cruciale de l'approbation par les actionnaires des transactions destinées à clore les poursuite pour les affaires de pots-de-vin. 'Les transactions seraient rejetées si plus de 10% des actionnaires s'y opposaient', affirme le FT.


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