Royal Dutch Shell perd 2,96% à 2 130 pence à Londres, pénalisé par un profit waring. La dégradation des marges de raffinage, la hausse des coûts de production, et la faiblesse des prix du pétrole et du gaz ont en effet conduit la première compagnie pétrolière européenne à annoncer que son bénéfice net ajusté, hors éléments exceptionnels et coûts de remplacement des réserves (un indicateur de référence du secteur) devrait s'établir à 2,9 milliards de dollars au quatrième trimestre après 4,5 milliards au troisième. Le consensus Bloomberg l'attendait en hausse à 4,9 milliards.

Les résultats complets seront publiés le 30 janvier.

Les analystes cités par Bloomberg se disent très déçus par cette annonce qui confronte le marché à la réalité du secteur, à savoir une inflation des dépenses supérieure à celle de l'activité et des bénéfices.

Le directeur général de Shell, Ben Van Beurden n'a pas non plus caché sa déception. Aux commandes du géant anglo-néerlandais depuis le début de l'année, ce dernier a confirmé sa volonté d'améliorer les résultats financiers du groupe en réduisant notamment les coûts.

Au trimestre précédent, Shell avait déjà raté le consensus, pénalisé par le raffinage, la hausse des coûts et une baisse de la production de pétrole au Nigéria liée à des sabotages.

Sur l'ensemble de l'exercice, le groupe prévoit un bénéfice de 19,5 milliards de dollars, en repli comparé au bénéfice de 25,1 milliards dégagé en 2012.

Le cours du baril de Brent a cédé 0,3% l'an dernier, signant sa première baisse depuis 2008.