Le groupe, qui prévient que l'environnement économique restera difficile en 2012, anticipe une forte croissance de son chiffre d'affaires et un résultat d'exploitation ajusté supérieur à celui de l'année précédente.

Le conseil d'administration proposera un dividende inchangé de 65 francs par action, et un nouveau programme de rachat d'actions a été lancé pour un montant maximal de 250 millions de francs, a précisé le groupe, en concurrence avec le français Bureau Veritas et le britannique Intertek.

SGS, qui a aussi confirmé son programme d'investissements pour soutenir ses objectifs à l'horizon 2014, a fait état d'un cash flow opérationnel de 690 millions de francs pour l'exercice écoulé, ce qui lui a permis de réaliser 22 acquisitions pour une contrepartie totale en espèces de 104 millions et de financer des investissements nets en immobilisations de 337 millions.

Le bénéfice net annuel s'est replié à 534 millions de francs (441,3 millions d'euros), contre 588 millions en 2010 et un consensus Reuters à 542 millions. Mais SGS a précisé dans un communiqué que ce résultat s'inscrivait en hausse de 4,9% à taux de change constant.

Le chiffre d'affaires a grimpé à 4.797 millions de francs (3,966 milliards d'euros) - contre 4.757 millions en 2010 et un consensus à 4.766 millions -, et l'Ebitda ajusté s'est effrité à 1.024 millions contre 1.065 millions.

Le résultat d'exploitation ajusté s'est contracté à 815 millions après 848 millions, voyant la marge s'effriter à 17% contre 17,8% un an plus tôt.

La croissance organique s'est élevée à 10,5%, portée par l'ensemble des régions où le groupe opère et par des niveaux d'activité particulièrement soutenus dans les pôles Mineral Services, Consumer Testing Services, Industrial Services et Environmental Services.

Ces annonces sont saluées en Bourse, où le titre SGS prenait 2,7% à 1.669 francs à 08h50 GMT, tandis que l'indice de la place de Zurich gagnait 0,17%.

A Paris, l'action Bureau Veritas avançait de 0,99%, et Intertek prenait 1,5% à Londres.

"C'est globalement positif, étant donné que la plupart des chiffres, à l'exception du bénéfice, sont supérieurs aux attentes du marché. En outre, un rendement pour le dividende de 4% et de 1,97% pour le rachat d'actions va soutenir la bonne ambiance", a commenté un courtier basé à Zurich.

Les analystes de la Banque cantonale de Zurich estiment que SGS a démontré "un potentiel de croissance aussi bien dans l'entreprise que dans le secteur" et ils relèvent leur recommandation à surpondérer, contre pondérer précédemment.

Robin Bleeker et Pascal Schmuck, édité par Dominique Rodriguez