"Nous ne nous attendons pas à cela pour le moment. L'économie suisse devrait croître de 2 % cette année", selon le journal Blick. La BNS a donné cette prévision jeudi lorsqu'elle a relevé son taux directeur de 75 points de base, le faisant passer en territoire positif.

"L'année prochaine, la situation pourrait s'assombrir davantage. Mais il existe un certain nombre de risques qui pourraient avoir un impact négatif sur la croissance économique. Par exemple, si les prix de l'énergie augmentent à nouveau fortement ou si l'économie à l'étranger se détériore. Ou si la situation concernant le coronavirus s'aggrave à nouveau", a-t-il déclaré.

"Tout cela aurait un impact très négatif. On ne pourrait alors plus exclure complètement la possibilité que l'économie mondiale, et donc aussi l'économie suisse, entre en récession".

M. Jordan a déclaré qu'il appartenait à chaque banque de décider des taux d'intérêt à offrir aux épargnants, maintenant que la BNS a mis fin à l'ère des taux négatifs.

"Mais les banques sont en concurrence les unes avec les autres et dépendent des épargnants qui amènent leur argent à la banque, qui y détiennent leur compte salaire. À moyen terme, cela entraînera également une hausse des taux d'intérêt sur les comptes bancaires", a-t-il déclaré.