LYON, 29 mars (Reuters) - Les négociations entre le groupe anglo-australien Rio Tinto et le groupe allemand Trimet en vue de la reprise des sites français de Saint-Jean-de-Maurienne (Isère) et Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne) sont entrés "dans la dernière phase", a déclaré vendredi Arnaud Montebourg aux salariés de l'usine iséroise.

Les élus locaux se sont dit optimistes après les assurances du ministre du Redressement productif.

"Arnaud Montebourg nous a annoncé qu'on était dans la dernière phase de négociation avec l'allemand Trimet qui était le meilleur repreneur possible", a rapporté Roger Favier, maire du Châtel. "Tout devrait être bouclé d'ici la fin juin", a-t-il précisé.

Le gouvernement, a réaffirmé le ministre, "n'acceptera pas la fermeture de Rio Tinto".

La Banque publique d'investissement (BPI) participe au tour de table financier et pourrait réaliser là l'une de ses premières missions.

"Il faut encore que Rio Tinto joue le jeu avec Trimet et assure l'approvisionnement en matières premières", a dit Roger Favier.

"Sur le plan financier également, l'addition reste assez lourde pour Rio Tinto pour la remise en état environnementale du site", a-t-il ajouté, craignant que cet élément ne fasse reculer le vendeur.

"On n'a pas encore de garanties sur tout, mais c'est un dossier qui avance", s'est réjoui pour sa part Eric Massart, délégué CFDT de l'entreprise.

Il espère «une signature de la vente dans le courant du premier semestre». Il s'est également félicité de «l'ouverture de discussions officielles entre EDF et Primet pour le prix de l'énergie», élément déterminant dans la reprise de l'activité.

Arnaud Montebourg doit se rendre en Allemagne avec une délégation locale dans le courant du mois d'avril pour rencontrer une nouvelle fois le groupe allemand et finaliser l'accord. (Catherine Lagrange, édité par Sophie Louet)

Valeurs citées dans l'article : Rio Tinto Limited, Rio Tinto plc