BERLIN (dpa-AFX) - Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, a plaidé pour une amélioration des soins grâce à la réforme controversée des hôpitaux. "Nous avons besoin de plus de spécialisation, nous avons besoin de moins de bureaucratie. Et nous avons besoin d'un financement sûr pour les établissements dont nous avons désespérément besoin, en particulier dans les zones rurales", a déclaré le politicien SPD lors de la présentation du projet de loi jeudi au Bundestag. Si la réforme n'est pas mise en place, il faut s'attendre à ce que 25% des cliniques fassent faillite d'ici 2030.

Il sait que le projet a encore un long chemin à parcourir avec les Länder, a clairement indiqué M. Lauterbach. Mais il a ajouté : "Nous sommes sur la bonne voie. Il y a un consensus sur les objectifs centraux. Les Länder pourront à l'avenir décider seuls quelle clinique sera chargée de soigner le cancer du sein, par exemple. Mais l'État fédéral ne fera aucune concession sur "une qualité égale et meilleure pour tous". Autour de Koln, par exemple, 85 cliniques traitent le cancer colorectal, mais beaucoup ne traitent que 10 à 20 cas par an. Ce n'est pas la qualité que l'on peut souhaiter.

L'opposition a critiqué l'approche de Lauterbach. Tino Sorge (CDU), expert en santé de l'Union, lui a reproché d'avoir mené la réforme "au bord de l'échec". "Ce n'est pas une question de si, c'est une question de comment". Il est nécessaire d'agir avec les Länder et non contre eux. Il aurait fallu parler plus tôt des exceptions et des clauses d'ouverture, car chaque région est différente.

Les projets de réforme lancés par le cabinet fédéral visent à réduire la pression financière sur les cliniques et à établir des règles de qualité uniformes. Pour cela, la rémunération par forfaits pour les cas de traitement doit être modifiée. A l'avenir, les cliniques recevront 60% de la rémunération pour la mise à disposition de certaines offres. Le financement par les caisses d'assurance maladie sera basé sur des "groupes de prestations" mieux définis, qui fixeront également des conditions minimales./sam/DP/jha