Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini à l'équilibre lundi, toujours au plus haut depuis juin 1996 mais marquant une pause après la nouvelle progression de ces derniers jours, sur fond de début de prises de bénéfices en dépit des solides résultats présentés jusqu'à présent par les entreprises nippones.

L'indice vedette Nikkei a gagné en clôture 0,04% à 22.548,35 points (+9,23 points) tandis que l'indice élargi Topix a cédé 0,08% à 1.792,66 points (+1,42 point).

Sur le marché des changes, le dollar s'est renforcé par rapport au yen, à 114,36 yens pour un dollar contre 114,05 yens vendredi. La monnaie japonaise faiblissait aussi par rapport à l'euro, qui valait 132,80 yens lundi après la clôture de Tokyo, contre 132,42 yens vendredi.

"L'économie mondiale est robuste et l'économie nippone ainsi que les résultats de sociétés sont bons", a relevé dans un commentaire Masayuki Kubota, stratégiste chez Rakuten Securities, pour qui les investisseurs étrangers vont continuer à acheter des actions japonaises en raison d'une série de facteurs positifs.

Le Premier ministre conservateur japonais Shinzo Abe a gagné son pari en remportant confortablement fin octobre les élections législatives anticipées qu'il avait lui-même déclenchées. Au pouvoir depuis 2012, gage de stabilité économique et de fermeté diplomatique, notamment vis-à-vis de la Corée du Nord, M. Abe pourrait rester aux commandes jusqu'en 2021. Il atteindrait ainsi le record de longévité à ce poste pour un responsable politique.

Toutefois, selon Masayuki Kubota, "le plus gros facteur négatif est l'apparition d'un sentiment de surchauffe sur l'indice Nikkei à court terme". Portée notamment par un affaiblissement du yen, la Bourse de Tokyo connaît un mouvement haussier quasi ininterrompu depuis le mois de septembre.

La semaine dernière, la place financière a en outre été soutenue par l'envolée de certains titres dopés par la publications de bons résultats, à l'instar de Sony qui avait pris plus de 11% mercredi, revenant à ses plus hauts niveaux depuis 2008.

Le fleuron japonais de l'électronique avait publié la veille des résultats semestriels largement supérieurs aux attentes et considérablement relevé dans la foulée ses prévisions annuelles.

Du côté des valeurs, l'opérateur de téléphonie mobile SoftBank a chuté de 2,59% à 9,945 yens, affecté par l'annonce officielle samedi de l'abandon du projet de fusionner sa filiale Sprint, quatrième opérateur mobile aux Etats-Unis, avec le numéro trois du secteur T-Mobile, filiale de l'allemand Deutsche Telekom.

Les deux groupes "n'ont pas été en mesure de s'accorder sur des termes" acceptables par les deux parties, ont-ils expliqué dans un communiqué commun, mettant fin à un suspense qui tenait les investisseurs en haleine depuis plusieurs mois.

Après la fermeture de la Bourse de Tokyo, Softbank a fait état de résultats semestriels contrastés: un bénéfice net en forte chute, en raison d'un effet de comparaison défavorable, mais un bénéfice opérationnel et des ventes qui se maintiennent en hausse.

Mazda a pour sa part décroché de 4,29% à 1.582 yens après la publication en fin de semaine de résultats semestriels décevants. D'autres titres du secteur automobile ont toutefois été recherchés, Toyota progressant de 0,19% à 7.169 yens et Honda de 1,78% à 3.829 yens.

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