(Actualisé avec une citation, précision sur la succession)

LONDRES, 20 juin (Reuters) - Le président du directoire de Publicis Maurice Lévy a déclaré qu'il assurerait une transformation plus rapide et plus profonde du groupe publicitaire dans le numérique après l'échec de la fusion avec Omnicom.

"Je suis focalisé sur l'avenir à 100%, le passé ne m'intéresse guère, voilà tout", a-t-il déclaré au sujet de cet échec. "Je me concentre sur la manière d'affiner notre stratégie".

Publicis et Omnicom ont renoncé début mai à leur projet de fusion de 35 milliards de dollars, les obstacles à l'opération qui devait donner naissance au nouveau numéro un mondial étant devenus insurmontables.

Maurice Lévy a déclaré qu'il se concentrait désormais sur des acquisitions de petite taille dans le numérique et a évalué à "zéro" la probabilité d'une fusion à l'échelle de celle qui avait été envisagée avec Onmnicom.

Le groupe, a-t-il dit, réalise 40% de son chiffre d'affaires sur les appareils numériques comme les tablettes et les smartphones et sur des plateformes comme Facebook. Maurice Lévy prévoit que cette proportion dépasse les 50% d'ici 2018.

Le patron de Publicis anticipe par ailleur un second trimestre morose avant une "très bonne croissance" au trimestre suivant.

Maurice Lévy, âgé de 72 ans, a également dit que le ratio de distribution du dividende pourrait être relevé à 40% en temps utile et que le conseil de surveillance étudierait la question de sa succession en fin d'année.

"L'an prochain, notre ratio de dividende sera de 35% et nous comptons peut-être l'augmenter à 40%", a-t-il dit. "Nous y réfléchissons".

Le mandat de Lévy se termine fin 2015 et il a dit qu'il ne solliciterait pas un nouveau mandat. Les délibérations du conseil se poursuivront sans doute au premier semestre de l'an prochain, a-t-il observé. (Mathilde Gardin pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)

Valeurs citées dans l'article : Omnicom Group Inc., PUBLICIS GROUPE