En repli de 2,70% à 14,80 dollars, Pfizer signe l'une des plus fortes baisses du Dow Jones, pénalisé par le rappel d'environ 400 000 unités de médicaments par intraveineuse fabriqués par le groupe de génériques indien Claris et qu'il distribue aux Etats-Unis. Les génériques ne réussissent donc décidément pas au leader mondial de la pharmacie. Lorsqu'ils s'affrontent, la victoire revient inéluctablement aux premiers. Pour rester concurrentiel malgré la perte progressive de ses brevets (Lipitor en 2010, Viagra en 2012), Pfizer a annoncé le mois dernier la suppression de 6 000 emplois d'ici 2015.

Aussi lorsque le géant américain s'associe avec ses "ennemis" pour améliorer sa rentabilité, le résultat n'est pas toujours à la hauteur des espérances.

Dans son communiqué, Pfizer a rappelé des produits "métronidazole, ciprofloxacin et ondansetron IV en raison de la présence de substances flottantes et non-stérilisées découvertes par le fabricant Claris".

"La non-stérilisation d'un produit administré par voie intraveineuse peut potentiellement résulter en des infections, qui peuvent être mortelles, particulièrement dans le cas de patients immunodéprimés", ajoute-t-il.

Le métronidazole et le ciprofloxacin sont des antibiotiques utilisés pour traiter les infections, et l'ondansetron est un médicament par intraveineuse contre les nausées et les vomissements liés à des traitements par chimiothérapie et à des opérations.

Pfizer a souligné n'avoir reçu aucune plainte de clients liée à ces produits.

(P-J.L)