Sans surprise, PSA Peugeot Citroën a dressé ce matin un sombre bilan commercial pour 2012. Le premier constructeur français accuse une chute de 16,5% de ses ventes mondiales, sa performance à l'international, notamment en Chine, n'a pas compensé l'effondrement de ses ventes en Europe. Le groupe a vendu l'an dernier 2,96 millions de véhicules. En excluant les ventes de véhicules en kit, notamment en Iran où les livraisons sont suspendues, le repli total des ventes ressort à 8,8% (2,82 millions de véhicules).


En Europe, le bouillon est amer. Alors que le marché automobile s'est globalement contracté de 8,8%, PSA a subi, lui, une chute de 14,8% à 1,76 million de véhicules et une perte de part de marché (12,7% en 2012 contre 13,2% en 2011). Les marchés d'Europe du Sud sont les plus affectés. Les ventes du groupe ont dégringolé de 13,3% en France, de 14,9% en Espagne et de 20,9% en Italie.

Dans ce contexte, PSA a mis en avant la hausse de 3,1% de ses ventes dans le reste du monde, faisant passer la part de l'International de 24% en 2009 à 38% en 2012. C'est en Chine que le constructeur affiche meilleure fortune avec des ventes en hausse de 9,2%.

Cette année, le groupe entend accélérer sa stratégie d'internationalisation avec comme ligne de mire 50% des ventes hors Europe d'ici 2015. L'accent sera mis sur la Chine où PSA table en 2013 sur une croissance du marché de 7 à 8% après 7,2% en 2012. En Europe, le groupe prévoit une nouvelle contraction du marché de l'ordre de 3% à 5%.

Cette publication a été pour PSA l'occasion de balayer la rumeur selon laquelle le groupe comptait céder sa part de 57,4% dans Faurecia. A la Bourse, PSA progresse de 0,48% à 6,245 euros.