Peugeot (+4,21% à 10 euros) enregistre l'une des progressions les plus marquées du SBF 120, après l'annonce par le groupe aux syndicats lors d'un comité central d'entreprise de ses objectifs pour l'emploi en 2015. La feuille de route de ce «nouveau contrat social», une déclinaison de celui signé en 2013, met l'accent sur l'alternance des jeunes et la retraite anticipée des seniors. Dans le détail, ce programme prévoit 1 400 mobilités en interne, 550 mobilités externes sécurisées, l'arrivée de 2 000 jeunes en alternance, l'embauche de 550 salariés, et pour finir, 1 500 congés senior.

Ce dernier aspect permet aux seniors de partir plusieurs années avant l'âge légal de la retraite avec 70% de leur salaire. Les bénéficiaires restent dans les effectifs mais sont dispensés de travail deux à trois ans avant leur retraite effective, voire même jusqu'à 5 ans, en ce qui concerne le site de Rennes.

En contrepartie, dans le même esprit que le contrat de génération bien qu'il n'en soit pas question ici, Peugeot s'engage à faire grossir, à hauteur de 2 000 dès 2015, son bataillon de jeunes en alternance.

Confronté à la morosité du marché automobile, le constructeur automobile, qui comptait près de 58 000 salariés fin septembre, tente également de réduire la part des métiers dits "sensibles", comme les retoucheurs ou les logisticiens, (29% chez Peugeot) c'est-à-dire où les besoins de l'entreprise diminuent, par l'intermédiaire d'un processus de «mobilité externe sécurisé».

Cette mesure garantit la possibilité de revenir dans l'entreprise si le salarié le décide, deux ans maximum après son départ.

Toutefois, ce dispositif ne recueille guère l'assentiment des salariés puisqu'en 2014, seulement 50 d'entre eux y ont souscrit, loin de l'objectif initial de 250 salariés.

(S.H)