PSA gagne 3,87% à 13,15 euros alors que sera signé à 18h l'accord avec Dongfeng Motor en présence du président Xi Jinping. Le constructeur français ouvre un nouveau chapitre son histoire en accueillant le groupe chinois et l'Etat français à son capital. Ces derniers vont devenir actionnaires de PSA avec 14% chacun. L'opération, qui devrait apporter près de 3 milliards d'euros, permettra au constructeur redresser une situation financière dégradée. Le marché, malgré le caractère dilutif du projet, a apporté son soutien : PSA a bondi de 23% depuis les premières rumeurs en septembre dernier.


La vaste recapitalisation de PSA a fait l'objet d'un protocole d'accord fin février après plusieurs mois d'intenses négociations et d'allers-retours entre Paris et Pékin.

Après l'échec du partenariat avec GM, l'essentiel des analystes financiers jugeaient inéluctable l'entrée de nouveaux actionnaires au capital du constructeur menacé de faillite. Avec Dongfeng, le groupe français pourra accélérer sa croissance en Asie où il est encore peu présent, et notamment en Chine, premier marché automobile mondial.

Mais tous ne partagent pas ce sentiment. Pour d'autres, c'est une partie du savoir-faire du groupe qui s'apprête à quitter la France, comme la technologie hybrid air (un moteur très économe). Autre source d'inquiétude, l'accord va effectivement permettre de renforcer PSA sur le marché chinois. Les nouveaux partenaires envisagent d'y produire à grande échelle un véhicule à bas coûts. En conséquence, le partenariat ne résout pas la problématique des surcapacités en Europe.