Le mois dernier, dans le quotidien Ouest France, le président du directoire de PSA Philippe Varin a déclaré que la batterie du groupe breton était "intéressante" mais qu'elle "ne correspond pas aux besoins et aux contraintes spécifiques" du constructeur.

"Nous n'avons jamais eu de discussions commerciales avec PSA, nous avons eu des discussions techniques", a déclaré le PDG du groupe Bolloré en marge d'une conférence de presse.

"Nous avons choisi de passer les tests techniques avec deux constructeurs, dont PSA, ces tests techniques sont positifs avec PSA à notre connaissance, en tout cas c'est ce qu'ils nous ont dit."

"Pour le reste, nous n'avons jamais encore eu de conversations commerciales", a-t-il ajouté.

Interrogé sur l'identité du deuxième constructeur, un groupe étranger avec lequel les tests ont également été passés positivement, Vincent Bolloré a répondu: "C'est un grand constructeur mais nous sommes sous pli de confidentialité. Nous n'avons pas droit de révéler son nom."

Le groupe Bolloré a fait un pari technologique différent de la plupart des autres acteurs du véhicule électrique, notamment Renault-Nissan ou PSA-Mitsubishi qui ont opté pour une batterie liquide lithium-ion.

La batterie Bolloré, qui équipera la BlueCar, est une batterie solide dite LMP (lithium métal polymère).

Les premières livraisons de BlueCar aux particuliers qui ont passé commande débuteront à partir de juin. Elle sera testée grandeur nature en banlieue parisienne dès le mois de mai dans le cadre du projet "Autolib".

"Il est clair que notre groupe, lorsqu'il aura démontré, s'il le démontre, que ses batteries sont meilleures, sera un fournisseur de batteries", a poursuivi Vincent Bolloré, avant d'ajouter: "Le suspense va être maintenant de courte durée car nos concurrents et nous-mêmes allons mettre nos véhicules sur la route dans le courant de l'année."

Gilles Guillaume, édité par Benoît Van Overstraeten