Orpea (-0,72% à 0,0138 euro) continue de s'effriter après l'annonce du lancement d’une troisième et dernière augmentation de capital d'environ 390 millions d'euros. Le produit de l'opération sera affecté au financement des besoins généraux du groupe, et notamment au financement de son plan de refondation, en vue de restaurer sa marge d'Ebitdar et d'achever le rééquilibrage de son bilan à l'horizon 2026. Orpea a confirmé l'ensemble de ses perspectives pour cette échéance.

Le groupe prévoit pour 2026 une marge d'Ebitdar de 19%, une dette nette (hors ajustements IFRS et hors IFRS 16 ) ramenée à près de 3,6 milliards d'euros et un ratio de dette nette sur Ebitda pré-IFRS 16 (le levier financier) de 5,5.

Selon le groupe, son chiffre d'affaires 2023 devrait s'établir à environ 5,2 milliards d'euros, en ligne avec ses prévisions de novembre 2023, l'Ebitdar 2023 atteignant 690 millions d'euros, 2,8% sous la prévision de 710 millions d'euros. 

Cette opération avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires se fera par émission de 29,324 milliards d'actions nouvelles à souscrire en numéraire, à un prix de souscription (prime d'émission incluse) de 0,0133 euro par titre.

Ce prix fait apparaître une décote faciale de 6,99%. Il fait apparaître une décote de 5,78% par rapport à la valeur théorique de l'action ex-droit. La parité de souscription a été fixée à 7 actions nouvelles pour 31 actions existantes. La période de négociation du droit préférentiel de souscription court du 19 au 31 janvier inclus et la souscription est ouverte du 23 janvier au 2 février inclus.

Les membres du groupement (CDC, MAIF, CNP Assurances et MACSF Epargne Retraite) se sont engagés à souscrire en exerçant leurs droits préférentiels de souscription, à hauteur d'environ 195,7 millions d'euros, chacun pour son montant et sans solidarité.
Le solde, soit environ 194,3 millions d'euros, est garanti par les membres du SteerCo, soit cinq institutions détenant une part significative de la dette non-sécurisée de la société apurée dans le cadre de l'augmentation de capital d'apurement.

Après la réalisation de cette dernière augmentation de capital prévue dans le plan de sauvegarde accélérée, l'endettement financier net du groupe (hors IFRS 16) s'élèvera à 4,2 milliards d'euros, se décomposant en une trésorerie de 1,8 milliard d'euros, des passifs financiers courants de 1,25 milliard d'euros et des passifs financiers non courants de 4,75 milliards d'euros.