PARIS - Un homme connu de la justice et des services de renseignement a ouvert le feu aujourd'hui sur des policiers dans une commune au nord de Paris avant de se rendre à l'aéroport d'Orly où il s'est jeté sur des militaires de l'opération Sentinelle, qui l'ont abattu.

Ces deux agressions, commises à environ 1h30 d'intervalle, ont fait un blessé léger, un des policiers qui ont contrôlé cet habitant de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) en début de matinée.

Le trafic a été temporairement interrompu à Orly (Val-de-Marne), le deuxième aéroport de France en nombre de passagers, en particulier dans le terminal Sud où s'est achevée l'équipée de l'assaillant, avant de reprendre progressivement.

La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, confiée notamment à la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), mais les autorités se refusent pour le moment à parler de "terrorisme".

Une patrouille de militaires de l'opération Sentinelle avait déjà été la cible, le 3 février à Paris, d'un assaillant armé de deux machettes. Les soldats présents avaient alors répliqué, sans tuer leur agresseur.

---

PARIS - Le Conseil constitutionnel a publié aujourd'hui la liste des onze candidats à l'élection présidentielle française, qui ont recueilli le nombre requis d'au moins 500 parrainages.

Il s'agit, notamment, de la présidente du Front national, Marine Le Pen, de l'ex-ministre de l'Economie Emmanuel Macron, de l'ancien Premier ministre François Fillon (Les Républicains), du socialiste Benoît Hamon et de son rival de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Les autres sont Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière), Philippe Poutou (NPA), Jean Lassalle (député centriste) François Asselineau (UPR) et Jacques Cheminade.

---

PARIS - Marine Le Pen reste en tête des intentions de vote pour le premier tour de la présidentielle juste devant Emmanuel Macron, tandis que François Fillon résiste plutôt bien, selon un sondage BVA-Salesforce pour la presse régionale et Orange.

La présidente du Front national est stable avec 26% des voix, et l'ancien ministre de l'Economie perd un point avec 25%, selon cette enquête diffusée aujourd'hui.

Le candidat de la droite François Fillon se maintient en dépit de la séquence de sa mise en examen : il est crédité de 19,5% des intentions de vote, un score à peine en baisse par rapport à la précédente mesure (-0,5 point).

Le socialiste Benoît Hamon est celui qui pâtit le plus du désarroi des électeurs de gauche. Il perd un point par rapport à la précédente mesure et est désormais crédité de 12,5% des intentions de vote.

Le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon est crédité de 12% des intentions de vote (+0,5 point) et fait ainsi quasiment jeu égal avec Benoît Hamon.

---

PARIS - L'"ami" qui a offert deux costumes à François Fillon en février pour une valeur de 13.000 euros est Robert Bourgi, pilier controversé de la "Françafrique" et ancien conseiller occulte, notamment, de Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy, a-t-on confirmé hier soir de source judiciaire.

Selon Le Monde, qui a révélé l'information, les enquêteurs sont en possession de documents attestant que l'avocat franco-libanais avait commandé deux costumes le 7 décembre chez un tailleur de luxe parisien pour le vainqueur de la primaire de la droite et du centre. Les vêtements ont été réglés le 20 février au profit du candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle.

"Un ami m'a offert des costumes en février. Et alors?", avait confirmé aux Echos François Fillon, après que Le Journal du Dimanche eut dévoilé l'information, sans nommer le mécène.

---

HOMS, Syrie - Des insurgés syriens et leurs familles ont entrepris de quitter leur dernier bastion dans la ville de Homs, ont rapporté les médias officiels et un journaliste de Reuters.

Cette évacuation, qui devrait être l'une des plus importantes du genre depuis le déclenchement de la guerre civile dans le pays il y a six ans, entre dans le cadre d'un accord passé avec le gouvernement de Damas.

Les premiers autocars transportant des rebelles et leurs proches ont quitté dans la matinée le quartier d'Al Waer en direction de zones tenues par des insurgés au nord-est de la grande ville d'Alep.

Le gouverneur de Homs, Talal Barazi, a dit à Reuters que 1.500 personnes, parmi lesquelles au moins 400 insurgés, devaient quitter Homs pour cette région-là dans la journée.

---

PEKIN - Les Etats-Unis et la Chine vont oeuvrer ensemble à ce que la Corée du Nord opte pour une "voie différente" de celle du nucléaire militaire, a déclaré aujourd'hui le secrétaire d'Etat américain, Rex Tillerson, atténuant ses critiques envers Pékin après un entretien avec son homologue chinois, Wang Yi.

La Chine n'a pas caché son irritation à la suite des demandes répétées de Washington pour qu'elle exerce son influence sur la Corée du Nord, son alliée, de façon à ce que celle-ci mette un bémol à ses programmes nucléaire et balistique.

Le chef de la diplomatie chinoise a parlé d'un entretien "franc, pragmatique et fructueux" à Pékin avec Rex Tillerson, et les deux pays semblent avoir progressé sur certains dossiers ou mis de côté leurs divergences, au moins d'ici la tenue d'un sommet en préparation entre le président chinois, Xi Jinping, et son homologue américain Donald Trump.

Vendredi à Séoul, Rex Tillerson avait adressé à la Corée du Nord le plus ferme avertissement de la part des Etats-Unis, n'excluant plus la possibilité d'une opération militaire si Pyongyang menaçait les forces sud-coréennes et américaines.

---

BADEN BADEN, Allemagne - Les ministres des Finances et banquiers centraux des pays du G20 n'ont pas pu, à cause des Etats-Unis, dégager une position commune sur le protectionnisme et le commerce international, aujourd'hui, à l'issue d'une réunion qui s'est tenue à Baden Baden.

A la différence marquée de toutes les réunions du G20 organisées ces dix dernières années, le communiqué final ne fait pas référence de manière explicite à la lutte contre le protectionnisme ni à la promotion du libre échange.

Des délégués ont expliqué que les Etats-Unis, fait nouveau, avaient bloqué toute possibilité d'aboutir à un consensus sur ces questions, voire au moins à un compromis. Tout comme sur celle de la lutte contre le changement climatique.

---

WASHINGTON - Donald Trump et Angela Merkel ont eu hier un premier face-à-face à la Maison blanche lors duquel ils ont évoqué les questions du commerce, de la Russie et de l'immigration.

S'exprimant aux côtés de la chancelière allemande lors d'une conférence de presse commune, le président américain a d'emblée rappelé l'engagement total des Etats-Unis envers l'Otan, organisation qu'il avait pourtant qualifiée d'"obsolète".

Et il s'est félicité d'entendre Angela Merkel dire que "l'Allemagne devait augmenter ses dépenses" en matière de défense et de savoir que Berlin allait le faire "jusqu'à atteindre 2% du PIB".

---

NEW YORK - Le gouvernement américain a fait appel hier de la suspension par un certain nombre de juges du second décret anti-immigration pris par le président. Donald Trump a promis d'aller jusqu'à la Cour suprême si nécessaire.

Un juge du Maryland a bloqué jeudi la partie du décret présidentiel suspendant temporairement l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de six pays musulmans. Il a en revanche maintenu la partie interdisant pour quatre mois l'entrée des réfugiés aux Etats-Unis.

---

MADRID - Le gouvernement espagnol n'offrira rien en échange du désarmement que le groupe séparatiste basque ETA s'apprêterait à annoncer, a déclaré Mariano Rajoy.

"L'ETA a fait une énième annonce de désarmement (...) cela se fera en échange de rien", a dit le président du gouvernement lors d'une réunion de sa formation politique, le Parti populaire, tenue au Pays basque.

Selon le journal Le Monde, une opération d'une "ampleur inédite" de l'ETA est prévue le 8 avril. A Madrid, l'agence espagnole Europa Press dit avoir eu confirmation de l'information d'une annonce de désarmement auprès de sources proches des services espagnols de l'anti-terrorisme.