Paris (awp/afp) - Les indices boursiers européens évoluaient dans le rouge et les américains en ordre dispersé, sur fond de calendrier économique peu fourni jusqu'à la fin de la semaine.

Paris reculait de 1,01%, Francfort de 1,12%, Milan de 0,15% et Londres de 0,31%, vers 15h45. Quant à la Bourse suisse, elle voyait son indice phare SMI céder 0,72% peu après 16h00.

Wall Street a ouvert sans direction claire et dans les premiers échanges, le Dow Jones reculait de 0,15%, le Nasdaq avançait de 0,53% et le S&P 500 prenait 0,18%.

L'agenda économique du jour reste peu fourni, avec comme principal événement la confiance des consommateurs américains. Les investisseurs prêteront aussi attention aux discours des banquiers centraux, notamment américain.

"Les turbulences provoquées par les incertitudes monétaires et politiques actuelles aux États-Unis et en Europe, combinées au fait que nous approchons désormais de la fin du trimestre" donnent l'occasion aux investisseurs de revoir la composition de leur investissement, explique Pierre Veyret, analyste d'ActivTrades.

Les investisseurs attendent surtout des chiffres sur l'inflation vendredi, ainsi que les résultats du premier tour des élections législatives en France dimanche. Un premier débat présidentiel aura aussi lieu jeudi aux États-Unis.

Airbus stupéfie

L'avionneur européen Airbus dévissait de près de 12% à Paris, après avoir fait état de difficultés pour ses livraisons d'avions et sa division spatiale qui l'ont contraint d'abaisser ses perspectives financières de 2024. "Cet avertissement" est stupéfiant, soulignent les analystes de Deutsche Bank, qui ont revu à la baisse leur recommandation sur l'action, qu'ils ne recommandent plus d'acheter. "La poussière doit retomber avant que nous puissions redevenir positifs".

Le secteur tout entier souffrait: MTU Aero chutait de 3,63%, Safran de 4,47%, Rolls-Royce de 4,01%, Dassault Aviation de 2,17% et Thalès de 2,59%.

Merck renonce à un médicament contre le cancer

Le titre du groupe pharmaceutique Merck chutait de plus de 6% à Francfort, après l'arrêt d'une étude de Phase III pour le xevinapant, un anticancéreux pour les patients atteints de tumeurs de la tête et du cou. Le groupe "a estimé qu'il était peu probable que l'essai atteigne son objectif principal, à savoir la prolongation de la survie" de ces patients, selon Merck.

Nvidia en hausse

Les actions de Nvidia gagnait 1,59% à New York vers 15h40, après plusieurs séances de baisse. Le fabricant de microprocesseurs de Santa Clara (Californie) a chuté de quasiment 13% en trois séances et fondu de près de 400 milliards de dollars de capitalisation boursière depuis son pic historique, il y a moins d'une semaine, moment où il est brièvement devenu le groupe le plus valorisé en Bourse au monde.

L'écart franco-allemand toujours surveillé

Sur le marché obligataire, l'écart avec le taux d'intérêt de l'Allemagne, mesurant la prime de risque que les investisseurs demandent pour prêter à la France, a atteint son plus haut niveau depuis la crise de la zone euro la semaine dernière, et restait encore très surveillé. Vers 15h35, le taux français à 10 ans valait 3,18%, comme la veille en clôture et celui de l'Allemagne 2,41%, contre 2,42%.

Les prix du pétrole évoluaient en baisse, consolidant les gains de la semaine, l'offre mondiale n'apparaissant pas perturbée par le risque géopolitique venant du Moyen-Orient et d'Europe, auquel le marché reste cependant attentif. Le baril de Brent reculait de 0,31% à 85,74 dollars et celui de WTI américain de 0,34% à 81,35 dollars.

L'euro reculait de 0,30% par rapport au dollar, à 1,0701 dollar pour un euro.

Le bitcoin rebondissait un peu après sa chute lundi, et prenait 2,75% à 61'110 dollars.

afp/vj