Cette solution bricolée permet de disposer de puces à forte puissance de calcul, même si elles sont bien moins performantes que celles qui sont spécifiquement dédiées à l'IA, notamment lorsqu'il faut faire du calcul de haute précision. On imagine aussi aisément que cela devrait aider les carnets de commandes de Nvidia à rester en apesanteur.

Le FT relaie des commentaires de spécialistes sectoriels qui révèlent que la demande pour les cartes graphiques PC a "explosé" en décembre. Un directeur d'atelier en Chine a expliqué que ses ouvriers ont désossé plus de 4000 cartes gamers Nvidia le mois dernier, quatre fois plus qu'en novembre. Les clients sont majoritairement des entreprises publiques et de petits acteurs de l'IA qui ont été pris de court par l'entrée en vigueur des mesures de contrôle des exportations américaines, faute d'avoir surstocké précédemment.

Des cartes moins puissantes

La carte graphique de jeu la plus puissante de Nvidia, la GeForce RTX 4090, a été l'un des modèles les plus populaires à être réaffectées, mais sa vente en Chine est désormais interdite. Nvidia commercialise toutefois en Chine une GeForce RTX 4090 D, un peu moins puissante.

Nvidia

Le CEO de Nvidia, Jensen Huang, avec la 4090

La star actuelle des semiconducteurs a toutefois expliqué au FT que ces cartes ne sont pas la panacée pour l'IA, et que leur utilisation, même mises en grappes de calcul, est insuffisante pour obtenir de bonnes performances sur les modèles complexes. 

Nvidia disposera bientôt d'une gamme de trois puces pour le marché chinois, compatibles avec les restrictions américaines.