Tokyo (awp/afp) - Le pionnier japonais des jeux vidéo Nintendo a annoncé vendredi à Tokyo la commercialisation de sa nouvelle console Switch le 3 mars au Japon et dans plusieurs autres pays, dont les Etats-Unis, pour un prix de 299,99 dollars.

Nintendo a pour la première fois montré et donné vendredi les détails de cette machine qu'il avait présentée en vidéo au mois d'octobre.

Le tarif pour l'Europe sera donné ultérieurement, directement dans les pays concernés, a précisé le patron de Nintendo, Tatsumi Kimishima, lors d'une conférence de presse à grand spectacle.

Cette console de salon a la faculté de pouvoir être emportée à l'extérieur une fois sortie de son socle. La partie écran amovible comporte sur les deux côtés des manettes détachables, une pour chaque main, ou une pour chacun des joueurs si on est deux. Elles permettent différents modes de jeux exploitant, outre l'appui sur des touches, la reconnaissance de mouvements par accéléromètre ou par caméra.

Avec un concept "hybride" de cette nature, Nintendo ne concurrence pas directement Sony avec sa PlayStation 4, une machine fixe très puissante et offrant de multiples fonctions multimédias, mais s'installe entre ladite PS4 et le jeu sur smartphone.

"La Switch permettra des jeux auxquels il était impossible de jouer jusqu'à présent", a expliqué sur scène un responsable du développement de Nintendo.

"C'est une console de jeux qui permet de jouer avec une autre personne, plutôt qu'avec une machine", grâce à ces deux manettes qui interagissent dans l'environnement réel, a-t-il ajouté.

La nouvelle logithèque va s'appuyer sur ces fonctionnalités en partie inédites, dans la lignée des Wii et Wii U. Nintendo devait en donner les détails au fil de la conférence de vendredi.

Le prix annoncé pour la Switch apparaît un peu au-delà de la barre de 250 dollars que les analystes estimaient être un seuil psychologique susceptible, s'il était dépassé, de freiner les ventes.

Cette console se doit en tout cas d'être un succès pour Nintendo, qui souffre depuis des années de la concurrence des smartphones et dont le chiffre d'affaires a été divisé par quatre depuis les plus beaux millésimes de la firme centenaire de Kyoto en 2008/2009.

afp/fah