Le conglomérat portuaire et énergétique dirigé par l'homme le plus riche d'Asie, Gautam Adani, a dévoilé fin août son intention d'acquérir une participation majoritaire dans la chaîne d'information populaire, considérée comme un bastion des médias indépendants.

Adani a prévu de lancer une offre publique d'achat pour 26 % des parts de NDTV entre le 22 novembre et le 5 décembre, selon une déclaration boursière datant de la semaine dernière. Elle devrait également acquérir une autre participation de 29,18 % dans le groupe de presse en prenant le contrôle d'une entité soutenue par ses fondateurs.

Le Securities and Exchange Board of India (SEBI) a indiqué lundi sur son site web qu'il avait reçu les derniers commentaires sur la transaction le 7 novembre.

Selon la réglementation indienne, un acquéreur peut procéder à l'offre une fois que le SEBI a reçu les commentaires finaux, d'après la source au fait du dossier, qui a requis l'anonymat car cette personne n'est pas autorisée à parler aux médias.

Adani Group et NDTV n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaire de Reuters en dehors des heures de bureau.

NDTV est considérée par certains comme l'une des rares voix indépendantes dans le paysage médiatique indien qui se polarise rapidement, et la tentative de rachat a suscité des inquiétudes parmi les journalistes et les hommes politiques, qui craignent qu'un changement de propriétaire ne porte atteinte à l'intégrité éditoriale de la chaîne.

Le radiodiffuseur a précédemment déclaré que l'opération du groupe Adani "a été exécutée sans aucune contribution, conversation ou consentement des fondateurs de NDTV".