Zurich (awp) - La Cour d'appel vaudoise a reconnu la responsabilité de la multinationale Nestlé dans une affaire de harcèlement qui a touché une ancienne directrice de la sécurité sanitaire des aliments, rapporte un article du journal Le Temps mercredi.

Le harcèlement avait été reconnu en première instance en 2018, mais le groupe n'en avait pas été tenu pour responsable. Saisie par l'ex-cadre, la Cour d'appel civile du Tribunal cantonal vaudois, dans un arrêt rendu le 7 janvier, relève que la multinationale n'a pas pris les mesures adéquates pour protéger celle qui était son employée entre 2000 et 2010.

Selon le journal, les juges soulignent "le caractère sournois du harcèlement", au vu des conséquences sur l'état de santé de l'ex-collaboratrice, qui a aujourd'hui atteint l'âge de la retraite. La décision rendue en appel ne dit rien de la gestion de la sécurité des aliments, mise en cause par l'ex-cadre.

Le montant de la quote-part de l'indemnisation doit faire l'objet d'un examen approfondi par les premiers juges, selon l'article. L'ancienne directrice réclame un franc symbolique pour tort moral, plus le paiement de 2,1 millions de francs suisses pour ses frais et la perte de gain.

Contacté par Le Temps, Nestlé a simplement indiqué qu'il va analyser la décision. Le groupe a trente jours pour faire recours auprès du Tribunal fédéral.

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