2015 s'annonce comme une resucée de 2014 pour le secteur bancaire, qui s'était vu infliger de lourdes pénalités par les autorités réglementaires pour ses péchés passés. Royal Bank of Scotland pourrait ainsi se voir imposer plus de 5 milliards de livres sterling (6,4 milliards d'euros) d'amendes pour avoir vendu des titres adossés à des créances mobilières "toxiques", affirme le Times qui cite des sources proches du dossier. Le titre de l'établissement bancaire britannique affiche de ce fait la baisse la plus prononcée de l'indice FTSE 100 : -2,51% à 384,50 pence.

L'Etat détient 80% du capital de Royal Bank of Scotland avoir l'avoir sauvé en 2008.

Les provisions de 1,9 milliard de livres passées par la banque en vue de possibles sanctions seraient insuffisantes pour couvrir une telle amende.

En novembre, la FCA (Financial Conduct Authority) britannique, qui régule le secteur financier, avait déjà condamné Royal Bank of Scotland à payer une amende de 344 millions dans l'affaire des manipulations présumées du marché des changes.

En France, l'année 2014 avait été marquée par les 8,97 milliards de dollars de pénalités imposées à BNP Paribas dans le cadre d'un règlement de l'enquête portant sur certaines transactions en dollars concernant des pays soumis aux sanctions des Etats-Unis.

L'importance de ces sanctions montre la plus grande sévérité des autorités vis-à-vis des établissements financiers depuis la dernière crise financière, dont ils sont en partie responsables.