L'accord contient certes des éclaircissements sur la trajectoire empruntée à moyen terme par les déficits et l'endettement du pays, dit Moody's, mais "il n'apporte pas, toutefois, la base suffisante pour une amélioration significative des ratios d'endettement".

L'agence de notation dit s'attendre à l'adoption de nouvelles mesures budgétaires au cours des mois à venir dont "il résulterait des déficits moindre à l'avenir et qui sont nécessaires au retour à 'stable' de la perspective de la dette. L'absence de nouvelles mesures de réduction du budget pourrait affecter négativement la note."

Moody's accorde actuellement une note Aaa, la meilleure possible, à la dette souveraine américaine, avec perspective négative.

La Chambre des représentants, dominée par les républicains, a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le texte entériné lundi par le Sénat, accordant une victoire importante à Barack Obama, réélu en novembre après avoir promis de s'attaquer au déficit budgétaire en relevant les impôts sur les plus hauts revenus.

Le camp républicain a quant à lui été contraint de donner son aval à un alourdissement de la fiscalité contraire à son credo en validant ce texte, qui permet à la première économie mondiale de s'épargner de sévères coupes dans les dépenses publiques et des hausses d'impôts, un choc chiffré à 600 milliards de dollars (450 milliards d'euros environ).

Luciana Lopez, Nicolas Delame pour le service français