Avec l'aide de l'Etat, le fonds américain reprendrait à terme 60 à 70 salariés sur les 283 que comptaient le site du groupe américain spécialisé dans la connectique automobile, a-t-il déclaré sur France 2.

Cette solution est déjà critiquée par les syndicats, informés dès lundi de cette solution. Ils disent ne pas vraiment y croire et soulignent que seules 15 personnes continueront à travailler dans l'immédiat.

"Nous avons signé dans mon ministère la reprise par un fonds industriel d'un part de l'activité de Molex et de la relance de l'activité industrielle sur le site de Villemur", a dit le ministre.

Il a balayé les critiques, estimant que tout était préférable à une fermeture totale : "Qu'est-ce qu'on veut, qu'on se batte pour qu'il y ait encore des activités industrielles dans les territoires de France demain, ou pas ?

Il dit espérer que le site emploie à nouveau 200 à 300 salariés dans les trois ans qui viennent. Lundi, le ministère avait expliqué aux représentants du personnel que Molex céderait l'usine de Villemur-sur-Tarn, les machines et les moules des produits en fin de vie pour un euro symbolique.

Ceci garantirait à HIG un maintien de l'activité à hauteur de deux millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, un chiffre qui ne permet selon les syndicats que de maintenir dans l'immédiat que 15 emplois à peine.

Molex a prévu de fermer définitivement le 31 octobre l'usine de Villemur-sur-Tarn, qu'il juge non rentable.

Le projet de reprise sera présenté mardi aux salariés, menacés de licenciement depuis près de huit mois, qui devront décider si le comité d'entreprise (CE) émet ou non un avis.

L'Etat fait pression depuis plusieurs semaines sur Molex pour qu'il accepte le plan de reprise de HIG Capital, avec lequel ce dernier avait rompu les discussions fin septembre, expliquant que le repreneur potentiel, alors inconnu, n'offrait pas de plan "crédible" ni un investissement susceptible de préserver l'emploi.

Le 3 septembre, Nicolas Sarkozy avait accusé le groupe américain d'empêcher qu'il y ait un repreneur, lors d'une intervention vivement critiquée par les responsables de Molex (pour plus de détails ).

Le soutien de l'Etat prendra la forme d'un prêt de 6,6 millions d'euros en vue des investissements futurs, a dit Christian Estrosi lundi.

Thierry Lévêque, édité par Jean-Stéphane Brosse