Après un début de séance tonitruant, les marchés d'actions américains ont vu leurs gains totalement s'évaporer vendredi matin, les investisseurs entamant une lecture moins favorable des très bons chiffres de la croissance de 4ème trimestre.

Aux abords de la mi-journée, le Dow Jones est inchangé, à 10.117,8 points, tandis que le Nasdaq rétrocède 0,6% à 2167 points.

D'après le Département du Commerce, l'économie américaine a crû à un rythme de 5,7% au quatrième trimestre, alors que les économistes s'attendaient à une croissance du PIB de l'ordre de 4,5%.

Bon nombre d'analystes font toutefois remarquer que cette progression est essentiellement due à des facteurs techniques, déstockage des entreprises en tête.

Cette vigueur inespérée de l'économie américaine fait par ailleurs resurgir le spectre d'un prochain durcissement de la politique monétaire de la Réserve Fédérale.

'Une croissance trop forte serait difficile à gérer pour la banque centrale', souligne un spécialiste. 'La Fed pourrait être obligée d'ajuster rapidement son discours, notamment sur la nécessité de conserver durablement des taux bas', ajoute-t-il.

A noter que l'indice de l'Université du Michigan a été révisé en hausse à 74,4 en janvier, tandis que le PMI de Chicago a signé une hausse surprise à 61,5 en janvier.

Valeur emblématique de l'indice Dow et du Nasdaq, Microsoft cède plus de 2% après avoir affiché pour son deuxième trimestre 2009-2010 un bénéfice net de 6,66 milliards de dollars, en croissance de 60%. Rapporté au nombre d'actions, le profit du géant des logiciels atteint 74 cents.

Amazon prend de son côté plus de 2% après avoir engrangé de son côté une croissance de 71% de son bénéfice net au quatrième trimestre 2009, à 384 millions de dollars, une performance nettement au-dessus des prévisions du marché due aux solides ventes du Kindle.

Chevron navigue autour de l'équilibre après avoir vu son bénéfice net se contracter de près de 40% au quatrième trimestre, à 3,07 milliards de dollars, soit 1,53 dollar par action, plombé en partie par un effet de change défavorable et un gain exceptionnel engrangé un an auparavant.

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