Paris (awp/afp) - Tout comme le directeur général de BP, Bernard Looney, qui a démissionné mardi, accusé d'avoir dissimulé des "relations personnelles" avec plusieurs collègues, d'autres grands patrons avaient déjà été contraints à la démission pour des raisons similaires.

Bernard Looney à BP

Le groupe pétrolier britannique BP a annoncé mardi la démission "avec effet immédiat" de Bernard Looney après que ce dernier a concédé "n'avoir pas été totalement transparent" au sujet de ses "relations personnelles" avec "des collègues".

Arrivé à la tête du groupe en 2020, le dirigeant de 53 ans avait reconnu dans un premier temps, lors d'une enquête interne, "un petit nombre de relations anciennes avec des collègues avant de devenir directeur général".

Touetois, selon le groupe, de nouvelles allégations d'une nature similaire" ont émergé "récemment", précipitant sa démission.

Bill Gates à Microsoft

En mai 2021, le Wall Street Journal écrivait que le départ de Bill Gates du groupe Microsoft, en mars 2020, serait lié à une relation jugée "inappropriée" avec une employée de l'entreprise au début des années 2000.

Au moment de son départ, Bill Gates, qui avait fondé Microsoft en 1975, avait affirmé qu'il quittait le conseil d'administration du groupe pour se consacrer pleinement à sa fondation.

Le groupe avait toutefois reconnu avoir été saisi fin 2019 du fait que Bill Gates avait "cherché à établir une relation intime avec une employée de l'entreprise en 2000", une ingénieure. Celle-ci avait indiqué, dans une lettre, avoir entretenu une relation à caractère sexuel avec lui "pendant des années", a détaillé le WSJ.

Steve Easterbrook chez McDonald's

En novembre 2019, le géant américain du fast-food McDonald's a contraint son directeur général Steve Easterbrook à quitter l'entreprise, à la suite d'une liaison avec un ou une salariée, certes "consentie", mais contraire aux règles de l'entreprise.

Un an plus tard, McDonald's a décidé de poursuivre Steve Easterbrook pour récupérer les dizaines de millions de dollars d'indemnités de licenciement qu'il lui avait versés au moment de son départ, l'accusant d'avoir caché d'autres liaisons, notamment des relations sexuelles avec trois autres membres du personnel.

En décembre 2021, Steve Easterbrook, a accepté de rendre à l'entreprise plus de 105 millions de dollars d'indemnités de licenciement.

Brian Krzanich à Intel

En juin 2018, le fabricant de micro-processeurs Intel a remercié son PDG, Brian Krzanich, parce qu'il avait entretenu une liaison avec une employée, elle aussi "consentie" mais proscrite par un règlement adopté en 2011.

Intel avait expliqué qu'une enquête "menée par des conseils interne et externe" avait "confirmé la violation" de la politique de l'entreprise.

Laurent Potdevin à Lululemon

En février 2018, Laurent Potdevin, patron du fabricant de vêtements de yoga branchés Lululemon, avait été poussé vers la sortie après la révélation d'une liaison avec une designer de l'entreprise.

Lululemon et M. Potdevin ont conclu un accord de séparation et ce dernier a quitté l'entreprise avec plus de 33 millions d'euros d'indemnités.

Brian Dunn à Best Buy

En avril 2012, le groupe de grande distribution électronique BestBuy a annoncé la démission de Brian Dunn alors qu'il faisait l'objet d'une enquête pour avoir eu une "relation extrêmement proche" avec une employée.

"La relation du directeur générale avec l'employée féminine illustrait un jugement extrêmement mauvais et un manque de professionnalisme", avait souligné l'entreprise au sujet de M. Dunn qui a tout de même quitté Best Buy avec un total de 6,64 millions de dollars.

Harry Stonecipher à Boeing

En mars 2005, le PDG de Boeing Harry Stonecipher, alors âgé de 68 ans, a été forcé à la démission par le conseil d'administration du groupe aéronautique en raison d'une liaison avec une vice-présidente du groupe, Debra Peabody, vingt ans plus jeune que lui.

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